Mickael | Date: Mardi, 24.07.2012, 08:57:07 | Message # 1 |
Groupe: Supprimés
| L'âge d'argent (Silver Age)
Nota : Les termes âge d'or, d'argent, de bronze ou de fer ne reflètent pas une opinion sur la qualité des comics dans ces différentes périodes. Ce sont juste des appellations communément employées. Chaque période a ses points positifs et ses points négatifs.
A partir du milieu des années 50, les comics de superhéros ont connu un regain d'intérêt après plusieurs années de vaches maigres, et cela peut être considéré comme le début de la seconde période des comics, le Silver Age. La plupart des "historiens" et des fans de superhéros datent le début du Silver Age avec la publication du Showcase #4 de DC Comics en Octobre 1956. Dans ce numéro apparaît la nouvelle version de Flash (lançant la mode des "Secondes générations" qui sera détaillée plus tard). On peut noter pendant cette période la montée en puissance de Marvel Comics sous la direction éditoriale de Stan Lee, avec la création de personnages aujourd'hui cultes tels que les Quatre Fantastiques, Spider-Man, Iron Man, les X-Men et les Avengers.
Allant jusqu'au début des années 70, le Silver Age est le curieux mélange des deux périodes qui l'entourent : d'un côté, on retrouve (et surtout au début) la légèreté et la simplicité qui caractérise le Golden Age, d'une autre côté, alors que le temps avance, les problèmes sociaux qui définissent si bien le Bronze Age commencent à influencer les histoires du Silver Age. C'est pendant cette période que certains des plus connus des superhéros sont apparus pour la première fois, et que des intrigues plus sophistiquées ont commencé à apparaître dans les comics.
--- Éléments qui seront développés : la légèreté, le Comics Code, les monstres "atomiques", l'espace (intérieur et extérieur), les problèmes personnels des super-héros, les radiations, la menace Rouge, la seconde génération, les super-sociétés, les superhéros à la télé ---
La légèreté
En cette époque plus confortable, les créateurs de comics éloignent leurs histoires des événements sinistres de la guerre (et les problèmes sociaux graves n'avaient pas encore émergé). De nombreuses séries de superhéros devinrent bien plus étranges, et les adversaires complètement idiots devinrent plus fréquents, comme des farceurs avec des superpouvoirs. Les gorilles ont aussi été un thème récurrent : le superhéros devait combattre des gorilles intelligents, des bandes de gorilles évadés d'un laboratoire, des gorilles avec des superpouvoirs, etc. D'autres héros combattaient régulièrement des criminels utilisant pour commettre leurs méfaits ou comme pièges des objets géants (une machine à écrire géante, un flipper, etc.). Un autre type d'histoire fréquent pendant cette époque mettait en scène les efforts récurrents d'autres personnages alliés pour découvrir l'identité du superhéros.
La plupart des histoires Silver Age concernaient un seul superhéros ou alors un héros et son sidekick plutôt que des équipes complètes (jusqu'à ce que DC introduise la JLA en 1960 et que Marvel ne suive rapidement avec les FF, les avengers et les X-Men). En général ces personnages restaient confinés dans leur ville natale, seuls les plus puissants (et mobiles) d'entre eux voyageaient fréquemment autour de la planète (voire au delà).
Alors que les histoires Golden Age essayaient d'éviter les dilemmes moraux, les histoires Silver Age allaient une étape plus loin en évitant toute situation pénible ou douloureuse. La menace d'une mort imminente, la destruction d'un pays ou la perte d'un membre de la famille (qui étaient presque routiniers du Golden Age) sont complètement absents du Silver Age (exception faite des "Problèmes personnels", thème développé plus bas).
Le Comics Code
Une des raisons de la légèreté du Silver Age était le Comics Code. En 1954, le Dr. Frederick Wertham publie "Seduction of the Innocent", qui prétend que les comics contribuent à la délinquance des mineurs ainsi que d'autres troubles similaires de la société. En réponse à la fureur créée par cette accusation, les compagnies majeures de comics se sont regroupées pour créer un code d'auto-contrôle, le Comics Code. Les comics répondant aux standards du Code avaient un logo spécial sur leur couverture, les certifiant comme "sûrs" pour les jeunes lecteurs.
Le Comics Code était long et détaillé. Il spécifiait, entre autres :
- le crime ne doit jamais être montré comme fascinant ou profitable, il doit toujours être montré comme sordide et déplaisant. Les criminels ne doivent jamais être sympathiques, ou vus comme gagnant quelque chose grâce à leurs actions. Ils doivent toujours être capturés par les héros ou disparaître autrement à cause de leur propre méchanceté. Le bien doit toujours triompher contre le mal.
- pas de descriptions des détails et méthodes employées dans un crime.
- pas de violence excessive, de sang, de choses horribles...
- pas de blasphème. L'usage de l'argot est fortement déconseillé.
- pas d'illustrations suggestives, salaces ou obscènes autorisées.
- les parents, les autorités, les institutions respectées et les comportements moraux et honorables ne doivent jamais être dépeints de façon irrespectueuse.
Le résultat de cet auto-contrôle était, en partie, la mort ou la forte diminution de genre de comics alors populaires comme l'horreur, le romantique et le western. Les comics de superhéros, alors un petit segment sur le marché, étaient globlament peu affectés et ont bientôt pu dominer l'industrie du comics au points d'évincer complètement d'autres genres.
Pendant de nombreuses années, le Comics Code Authority couvrait presque tous les comics. Mais pendant les âges de Bronze et de Fer, les créateurs et éditeurs intéressés par les thèmes et histoires interdites par le Code ont commencé à l'ignorer... Et se sont rendus compte qu'ils pouvaient survivre et même faire de très bonnes ventes sans le logo du Comics Code Authority. Aujourd'hui, le Code est en général ignoré.
Le message est modifié Mickael - Mardi, 24.07.2012, 08:57:32 |
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