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Forum » SALON DE DISCUSSIONS » Avis et Coups de coeur » RAI #Avis (Matt Kindt et Clayton Crain)
RAI #Avis
artyguydonDate: Vendredi, 23.10.2015, 14:15:34 | Message # 1
Ici, je ne suis pas ailleurs
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Je me permets d'ouvrir un fil de discussion sur cette série dont je n'ai pas trouvé trace sur le forum. ;)



Citation
100% FUSION COMICS : RAI 1

L'univers Valiant vous présente une nouvelle série ! En l'an 4001, le Japon est devenu un écosystème en orbite autour de la Terre et un champion solitaire y fait respecter la loi : Rai. Mais lorsqu'un meurtre se produit, le premier en deux mille ans, ce mystérieux héros va découvrir la face cachée de ce monde.

Auteurs : Matt Kindt, Clayton Crain
112 pages, 12,50 EUR, en librairie seulement
(Contient les épisodes US Rai 1-4, inédits)

SORTIE LE 11 MARS 2015


Je viens de terminer ce premier recueil proposé par l’éditeur Panini, et c’est pas mal du tout.
Il y a semble-t-il, pas mal de possibilités offertes dans ce Japon de science-fiction, un genre somme toute prépondérant dans le mainstream (courant dominant/majoritaire) étasunien, c’est-à-dire le super-héros.
Même si Rai n’en est pas un à proprement parler.
Donc la science-fiction !

Un genre dont on pourrait dire qu'il propose une explication rationnelle aux merveilles qu'il décrit tout en n’étant pas une littérature de la science, mais la littérature des possibles que suggère la connaissance.
Et il y a de ça dans ce Néo-Japon de l’an 4001.

L'une des clés lorsqu'on veut écrire de la science-fiction a dit Philip K. Dick à un moment de son existence, "c'est de poser une prémisse qui l'isole complètement de notre monde à nous, coupure qui doit être réalisée à la fois au niveau de la lecture et de l'écriture" ; et là, clairement, l'artiste Clayton Crain fait une belle coupure et gratifie le lecteur d'un délicieux frisson rétinien qu'il n'est pas près d'oublier.
Matt Kindt, le scénariste, quant à lui s'inspire d'une ramification tardive de la S-F : le Cyberpunk né dans les années 80 sous les auspices de romanciers tels que William Gibson ou encore Bruce Sterling (liste non exhaustive et pour ceux qui veulent en savoir plus je leur propose ce texte écrit par Norman Spinrad au moment même où balbutiait le genre), et construit une société orwellienne (ce qui coule de source si je puis si l’on se rappelle que le terme cybernétique, kubernètikos, prend tout son sens, en tant qu’« art de gouverner » même avec une main de fer dans un gant de velours comme cela semble être le cas ici), une société orwellienne disais-je où Rai est un "techno-samouraï", bras armé de Père une I.A (ou supposée telle à l'endroit de ma lecture) qui règne sur ce Néo-Japon du futur.
En très peu de pages, avec beaucoup de fluidité, le duo en charge de ce titre délivre une masse d'informations suffisante pour que le lecteur se sente aussi à l'aise que s'il avait vécu toute sa vie en l'an 4001 (c'est tout au moins ce qui s'est passé dans mon cas).
kindt enrichit son intrigue par quelques singularités qui étonnent malgré tout, et anime des personnages déjà attachants et pleins de saveurs psychologiques ; même si peu nombreux pour l'instant.
Dans ce Néo-Japon situé en 4001 de notre ère (?) Kindt & Crain prouvent que les technosciences en tant que praxis mais aussi en tant que métaphores réifiées (autrement dit les pages de cette bande dessinée) sont capables de transférer l’idée de Sublime aux sciences, ce qui appert depuis belle lurette pour qui a lu le Frankenstein de Mary Shelley (la mère de la S-F et que Kindt a lue puisqu'il a écrit une partie de la série Frankenstein agent of SHADE pour DC comics), et pour qui a entendu parler du post-humanisme par exemple.
Je précise que le Sublime est à entendre selon la définition d'Edmund Burke qu’il l'a théorisée au milieu du 18ème siècle et qui donne une importance déterminante à la sensation.
L'effet du Sublime dit-il, est dans le choc qu'il procure aux sens.
Tout ce qui est d'une certaine manière terrible, ou qui procure un sentiment de terreur est susceptible de ressortir du Sublime. Les critères essentiels en sont l'immensité, la grandeur et la terreur donc.
Selon Burke le degré le plus élevé du Sublime est atteint lorsque l'on juxtapose des extrêmes ; ce procédé de contraste est central dans la catégorie du Sublime qu'il théorisa.
Pour ceux qui voudraient en savoir plus sur le sujet, ils peuvent se rendre ici. ;)

J’anticipe sur le prochaine tome, c’est de circonstance cela dit, mais en ayant un métro de retard puisque la question pour les lecteurs de langue française ne se pose plus, car je crois que Panini a jeté l'éponge en ce qui concerne la publication de l’éditeur étasunien Valiant de ce côté-ci de l'Atlantique ; alors certes, les goûts et les couleurs blablabla ... mais je me demande quand même pourquoi les séries de cet éditeurs n'ont pas fonctionné chez nous ?

Parce que de ce que j'en ai lu, c'est plutôt très bon, ainsi Bloodshot, une série que j'ai lu en me disant que ça n'allait pas casser quatre pattes à un canard (et en regrettant même de l'avoir pris) m'a très agréablement surpris.
J'ai trouvé les quatre premiers épisodes de cette série bien supérieurs et plus imaginatifs que certains épisodes du Punisher de Garth Ennis pour prendre un exemple de la même trempe en terme de personnage et situé dans ce que le public lit avec semble-t-il, plaisir, et qui marche.
D'autant que Panini a quand même attendu pas mal de temps avant de baisser les bras, avec notamment une opération "prix cassé" et plusieurs tomes de plusieurs séries sur les linéaires.
Sans succès apparemment.

Ce qui ne va pas m’empêcher d’enquiller le deuxième tome et probablement de poursuivre en V.O. tellement j’ai été conquis par la lecture de ce début de série.
Et d'une manière générale par tout la gamme de ce que Valiant propose.

Merci de votre attention. ;)
 
Digi_MattDate: Vendredi, 23.10.2015, 15:31:00 | Message # 2
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Citation artyguydon ()
mais je me demande quand même pourquoi les séries de cet éditeurs n'ont pas fonctionné chez nous ?


Les gens n'étaient pas près à accueillir Valiant à bras ouvert malgré toutes les initiatives possibles. et c'est regrettable...
Vu comment Valiant a bien marché aux USA

On est plus fan de Marvel ou DC en France, les indépendants c'est bof bof. Et encore DC a connu pas mal de déboire aussi auparavant...

Et pourtant Valiant avait des fans rigoureux à chaque sortie mais ça n'a pas suffit.
#ValiantFrance #CeN'estQ'unAuRevoir


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artyguydonDate: Samedi, 24.10.2015, 08:01:10 | Message # 3
Ici, je ne suis pas ailleurs
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Citation Digi_Matt ()
On est plus fan de Marvel ou DC en France, les indépendants c'est bof bof. Et encore DC a connu pas mal de déboire aussi auparavant...


Ce qui est assez paradoxal, compte tenu que les auteurs (scénaristes & dessinateurs en tête) passent d'un éditeur à l'autre, et que ce sont eux avant tout, qui font "vivre" les personnages et créent les histoires.
Même si certains personnages ou contextes ont leur originalité propre.

En plus pour Valiant, je trouve que cet éditeur propose justement, des personnages et des histoires "différentes" du duopole que tu cites.
On y retrouve des "archétypes" super-héroïques déjà connus certes, mais retravaillés, avec une approche plutôt originale.
 
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