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Modérateur du forum: Wakatt, Dirsek  
Spider-Man V4 #Critique
fewudDate: Samedi, 27.07.2013, 15:47:20 | Message # 1
Dealer de comics - Ancien admin
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SPIDER-MAN #01 // Site éditeur


Dans ce numéro seulement Superior Spider-Man fait parti de MARVEL NOW!
Du coup flemmard comme je suis je n'ai lu que les 2 numéros de superior qui nous sont proposé et franchement j'ai bien kiffé !!!
la nouvelle version de peter parker est franchement plaisante !!! Ils ont réussi à donné un coup de fouet au personnage même si ce n'est plus le même personnage tout en restant toujours le même...
C'est original, c'est frais c'est fun c'est du tout bon pour du spidey...
j'ai vraiment aimé le combat intérieur du personnage avec sa moralité...
et que dire des dessins à part qu'ils sont vertigineux !!!!

Franchement de tres tres bon... J'ai adoré sa façon d'être superior comme spider-man !!!
Tres bonne surprise !!!!!!


 
argonDate: Dimanche, 28.07.2013, 12:56:18 | Message # 2
Jeune Titan
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Bien sympa ce nouveau numéro, avec superior spider-man super original et avenging spider-man bien sympa, et un amazing spider-man 692 un peu moyen pour conclure;
 
WorwoodDate: Dimanche, 28.07.2013, 13:41:10 | Message # 3
Entité cosmique
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j'arrive plus a le trouver prés de chez moi
 
rafaDate: Lundi, 29.07.2013, 12:03:54 | Message # 4
Asgardien
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Personnellement j'ai apprécie le début puis je trouve que ça s’essouffle, l'idée était bonne au départ mais ils prennent pas trop de risque, donc j'ai arrête après quelques volumes (je lis en anglais soit dit en passant).

Dommage, on verra si ça devient un peu plus intéressant après....
 
MattParker-1Date: Dimanche, 11.08.2013, 12:36:11 | Message # 5
Super Héros
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J'avoue que j'étais très réticent en finissant mon Spider-man 700.
Mais voir le Superior devoir affronter ceux qui était ses alliés auparavant et donc avoir un point de vue différent est plutôt original.

En espérant que tout ça continue dans le bon sens xD
 
deadpool34Date: Dimanche, 11.08.2013, 16:34:01 | Message # 6
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perso, j'ai rien compris au nouveau parker de Superior spider-man. quelqu'un peut-il m'expliquer pourquoi il est "comme ça"? (je ne veu pas spoiler)
merci
 
ceedDate: Dimanche, 11.08.2013, 22:19:30 | Message # 7
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la réponse donc dans le spider-man 12 V3 de mai 2013

 
chocotntDate: Dimanche, 11.08.2013, 22:24:37 | Message # 8
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Demain je vais me l'acheter. *_*
 
deadpool34Date: Lundi, 12.08.2013, 12:31:57 | Message # 9
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merci ceed c est très clair mais pour le coup je trouve ça nul et un peu pompé sur haunt dans un sens.
je pense pas que ça va durer longtemps de toute façon...

merci pour l info
 
ceedDate: Lundi, 12.08.2013, 18:35:57 | Message # 10
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Citation (deadpool34)
merci ceed c est très clair mais pour le coup je trouve ça nul et un peu pompé sur haunt dans un sens.
je pense pas que ça va durer longtemps de toute façon...


pompé sur Haunt? Nan, je trouve pas.



Sinon, raconté comme ça, ça peut paraître bof bof, mais quand tu lis les épisodes, tu es sous tension, et c'est super bien amené.
Au sujet de la durée, c'est sur que c'est pas définitif. Mais si ça marche bien, j'espère bien que ça durera 4/5ans
 
zawarudoDate: Jeudi, 22.08.2013, 00:55:00 | Message # 11
Groupe: Supprimés





J'etais un peu sceptique au debut, mais faut avouer qu'il se demerde vraiment bien...
 
LouveDate: Vendredi, 01.11.2013, 15:38:16 | Message # 12
Groupe: Supprimés





Je viens de lire les 4 premiers numéros de la revue d'une traite, et Superior Spider-Man, c'est mon second coup de coeur Marvel Now, avec All New X-Men.

Je trouve qu'il n'y avait vraiment, mais alors vraiment aucune raison de cracher sur Dan Slott comme certains l'ont fait, car ce n'est pas comme si Peter n'était plus là, et surtout, j'adore Octavius en Spidey ! Non seulement il soulève des questions intéressantes, qu'on s'est tous posées en grandissant alors qu'on continuait à lire des comics, mais il surprend, il amuse, et parfois, il parvient même à émouvoir.

Coup de chapeau à Dan Slott, je ne lisais pas son Spider-Man, et je crois que je vais rattraper mon retard.

Par contre, comme la série parait 2 fois par mois, on n'a pas d'unité au niveau des dessins, et c'est bien dommage.
 
Dokido-juniorDate: Dimanche, 24.11.2013, 17:21:01 | Message # 13
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j'ai arrêté de lire, j'aime pas la tournure que prend la série, je suis plutôt déçu de cette évolution plutôt raté à mon avis... wink
 
SoSkyDate: Dimanche, 24.11.2013, 23:11:37 | Message # 14
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Superior Spider-Man, la série a débat qui ne finira jamais tongue
A chaque fois que j'ai participé à un débat sur cette série, aucun parti n'avait réussi à s'entendre biggrin
 
frank66Date: Lundi, 25.11.2013, 15:15:37 | Message # 15
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D'apres comic box il parait que ça dopé les ventes de la série.Ayant remis récemment un pied dans les comics au bout de 20 ans je suis resté pendant resté étonné par ce qui s'est passé ces dernieres années concernant l'araignée: identite secrete revele au monde entier puis a nouveau secrete et oublie de tous,mariage evapore...le ponpon etant le retour d'osborn (!) et l'aventure avec gwen (!!) qui n'est pas du tout passé.
Mais bon comment arriver à renouveler une série de 700 et plus episodes et contenter tous le monde ce n'est pas facile et j'avoue que d'un point de vue scénaristique ce qu'a fait dan slott est purement génial car il à réussi a surprendre son monde et à insuffler une nouvelle dynamique à la série en osant supprimer temporairement (car spidey reviendra d'une maniere ou d'une autre ;)) le heros principal et en reviendra change suite au passage d'octopus.


 
filoz76Date: Lundi, 25.11.2013, 16:01:48 | Message # 16
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Pour moi qui vient de commencer les comics c'était dur à comprendre au début mais au final c'est cool à j'aime le côté mi ange mi démon de ce spider
 
SoSkyDate: Lundi, 25.11.2013, 16:08:56 | Message # 17
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Pourquoi dur à comprendre ? happy
La situation est expliqué dès le numéro 1 pourtant tongue

Oui certains acceptent ce changement, qui apporte un nouveau souffle au personnage (si on peut dire ça comme ça !), mais d'autres comparent ça à un "F*ck you Parker" de la part de Slott wink
 
filoz76Date: Lundi, 25.11.2013, 17:03:45 | Message # 18
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pas dur a comprendre mais plutôt choqué car j'achète spider-man je pensais avoir paker en heros et non pas en conscience lol
 
frank66Date: Lundi, 25.11.2013, 18:22:50 | Message # 19
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c'est juste un cycle le personnage reviendra à un moment donné smile

 
filoz76Date: Mercredi, 27.11.2013, 02:59:32 | Message # 20
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Oui sûrement et je pense qu'après ça serra le contraire Parker dans son corps avec octopus comme conscience
 
SoSkyDate: Mercredi, 27.11.2013, 11:17:58 | Message # 21
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Tiens intéressant, j'm'avais jamais imaginé cette situation. Même si ça ferait un peu redondant (et fastoche).
 
filoz76Date: Mercredi, 27.11.2013, 11:32:39 | Message # 22
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Ça permet d'endurcir Parker et de profiter de l'intelligence à octo car il gère bien mieux ça vie que Parker
 
frank66Date: Mercredi, 27.11.2013, 14:55:24 | Message # 23
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Si tu t'intéresse par la suite à la continuité du personnage ou des personnages marvel en commencant la lecture par leur origines tu comprendras que pour relancer l'interet d'un personnage ou d'un groupe au bout d'un certain temps c'est assez difficile pour les scénariste surtout au bout d'une cinquantaine d'années pour la plupart de celles-ci.tu as des époques fastes et d'autres moins, qui plairont à beaucoup ou ne plairont pas du tout. smile

 
filoz76Date: Mercredi, 27.11.2013, 20:12:39 | Message # 24
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Amen
 
LouveDate: Mardi, 25.02.2014, 01:18:32 | Message # 25
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Avec maintenant un peu de recul, Superior Spider-Man est pour moi LA série Marvel Now ! que je préfère, avec All New X-Men.

J'ai lu les 4 derniers numéros cette semaine, et il faut bien admettre que la série de Dan Slott marque un peu le pas. Mais c'est relatif, car il continue tout de même d'apporter des choses.
En tant que lectrice, je dois avouer que je fais plutôt partie des gens qui considèrent qu'Octavius est un excellent Spider-Man. Un Supérior Spider-Man, oui, je l'avoue.

Et pourtant, le scénariste a réussi à me faire douter. Le sort réservé au Vautour m'a quand même mise mal à l'aise. Ça m'a étonnée. Et ça rend la série encore plus intéressante, cette ambiguïté. Il faut dire que Slott est malin. Le Vautour est un vieux de la vieille, ça fait partie de ces vilains qu'on a l'habitude de croiser, un vieux de la vieille, un personnage bien familier. Et du coup, le comportement d'Octopus passe moins !

Vraiment futé. Un super moment de lecture pour moi.

Et la super nouvelle : l'arrivée de Superior Foes of Spider-Man dans la revue. Je ne sais pas trop à quoi m'attendre, je suis curieuse, j'ai hâte de découvrir ça.
 
johann1977Date: Samedi, 30.08.2014, 00:22:44 | Message # 26
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Louve,
alors ton avis sur superior foes of sm?
J'ai lu la 1ere partie et je n ai pas accroché du tout.
Du coup je zappe cette serie dans le mag.
 
RoneDate: Jeudi, 20.11.2014, 22:03:07 | Message # 27
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Perso je bloque.... octo avec de la compassion....mouai, par contre bonne idée le coup de filoz67...ça serait pas mal du tout...par contre c'est vrai qu'on est loin de la personnalité du début...
 
KaezDate: Dimanche, 21.02.2021, 19:25:31 | Message # 28
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Dans le cadre de mon rattrapage Marvel, qui prend tellement de temps que c'est à se demander si j'ai vraiment repris, j'ai parlé de ma lecture du run tant acclamé du Superior Spiderman. Un run tellement connu, que même moi j'en avais entendu parler avant de le lire. Donc j'ai lu, et j'ai eu la flemme de développer un avis plus long que "mouai, c'est sympa à lire mais ça reste à un niveau gentillet". Blasphème !

Ça fait des mois que je repousse le moment de développer une critique un peu plus argumentée, parce pas envie, parce pas le temps, parce que c'est long et chiant à écrire et que je ne voyais pas comment structurer ça (si seulement quelqu'un avait écrit une aide pour rédiger un avis critique). Mais là j'ai du temps à tuer alors j'ai envie de tenter autre chose.

Je vais essayer de faire une critique du run en mode Nostalgia Critic, ou Odieux Connard, ou Karim Debbache, ou… Évidemment, là je vous sors des jolis noms qui mettent des étoiles plein les yeux, mais on est d'accord qu'il ne faut pas vous attendre à une qualité d'écriture similaire hein. Je vous parle d'une ressemblance dans la forme seulement, faut pas déconner. Tout au plus puis-je vous promettre une dose au moins comparable, si ce n'est supérieure, de mauvaise foi dans mes prises de position. Et des fautes de français. Pleins. Je posterai ça ici (le temps de le mettre en page) puisque ça parlait déjà du run au moment de sa sortie, ça évitera de créer un topic qui ferait doublon.

Il va de soit que si vous n'avez pas encore lu le run Superior Spiderman - que nous allons de suite résumer à SS histoire de donner le ton - et que vous souhaitez vous réserver la surprise et la joie de la découverte de celui-ci, je vous invite à passer votre chemin, car je vais résumer à peu près tout ce qui s'y passe. En moins bien. A peu près tout ce dont je vais parler représente un spoiler potentiel, donc je fais ce petit post d'avertissement avant : je ne vais pas caler mon texte dans des balises sinon ça va être über-chiant à mettre en page (et à lire par la suite).

Si ça vous va, et que vous êtes prêt psychologiquement à lire du pavé, commençons gaiement.

 
KaezDate: Dimanche, 21.02.2021, 23:56:59 | Message # 29
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Spoiler SS Tome 1 (édition librairie 100% Marvel)

Le run s'ouvre sur un très, mais alors très rapide rappel des évènements ayant terminés le run précédent, à savoir qu'Otto Octavius a échangé sa conscience avec celle de Peter Parker et qu'il est maintenant Spiderman. Comment ? Pourquoi ? Fallait lire les numéros précédents bande de gueux. Heureusement, Panini a pensé aux lecteurs qui viennent de rejoindre le train en résumant 2/3 trucs dans la petite intro en début de tome.

On entre directement dans le vif du sujet avec une bande de vilains tous plus anecdotiques les uns que les autres (preuve en est : on y retrouve le Shocker, éternel running-gag du Spidey-verse) qui donnent bien du fil à retordre aux forces de l'ordre. Signalons au passage que les policiers, dans un comics marvel de 2013 donc, sont encore représentés en tenue traditionnelle chemisette/képi/petit 9mm pour se défendre, ce qui, je le conçois, est une vision toujours plus romantique que les flics en tenue de Judge Dredd et armés de fusil d'assaut semi-automatique que nous avons dans la vraie vie de la vérité véritable.

Alors que la fine troupe de bras-cassés s'apprête à partir, voici l'arrivée du SS, qui nous fait un magnifique faux-départ pour sa première intervention en tant que Spiderman. Après avoir déboulé en pleine page comme tout héros qui se respecte, le voilà qui commence à se faire doucement marave par les vilains, au point de décider de se carapater parce qu'il est pas venu pour souffrir, okay ?! Dans sa fuite, il sauve cependant un perso lambda en prenant un coup à sa place dans un geste réflexe qui l'étonne lui-même. Il devient alors plus violent, ce qui surprend un poil ses agresseurs qui estiment que les coups de poings et de pieds habituels dans la gueule, ça passe, mais que là, les entailles dans la chair c'est pas du jeu. Puisque c'est comme ça ils décident de partir sans être poursuivis. Et ce qui est dit est fait sauf pour le cerveau vivant, qui s'est un peu fait court-circuité la tronche.

Ce qui nous permet une transition avec la facette Peter Parker du héros. Après nous avoir montré les formidables capacités d'intégration d'Otto au sein des labos Horizon (c'est du sarcasme, suivez un peu), voici que Mary-Jane appelle pour confirmer un dîner le soir même. L'occasion de pleurer des larmes de désespoir en se rendant compte que ce personnage maudit sera de la partie (je la classe à un niveau Loïs Lane sur mon échelle des persos insupportables). Et rapidement, celle ci confirme toutes les attentes placées en elle : elle est tout d'abord surprise d'apprendre que Peter-Otto sait où se trouve ses ennemis, mais qu'il ne se précipite pas pour aller se taper avec eux, là, de suite, au pied levé. D'accord... Puis, elle est choqué de le voir boire du vin. Parce que l'alcool, c'est mal 'voyez. Amusant de voir que quand tu es gentille, tu dois avoir une mentalité de perso venu tout droit des années 50. A contrario, Otto est un méchant, donc c'est un vieux gars frustré qui préfère reluquer les seins de MJ plutôt que de l'écouter parler. Et au lieu d'expliquer pourquoi il prend le temps de manger au lieu d'aller se faire meuler la tronche, il se comporte évidemment en péteux de première. Ce que Stegman réussit en plus très bien à retranscrire en dessinant la parfaite tête-à-baffe.


"Et là je leur sors : "Je ne dirais pas que c'est un échec, je dirais que ça n'a pas marché", huhuhu ! "


Bon, je râle, mais en vrai je trouve ce début très bon. La première scène nous montre un Spidey qui se prétend supérieur mais détale quand il n'a plus le dessus, qui se montre plus violent qu'à l'accoutumé (même si, je valide pas trop cette vision : highkick-dans-la-tronche=gentil=ok, alors que griffure sur le torse=méchant=violent) puis opportuniste en récupérant le robot pour le réutiliser à des fins perso. Ensuite la partie Parker nous le montre plus efficace dans son rôle de chercheur, et lors du dîner on apprend que sous ses apparences de connard fini, il a quand même pris soin de tracer la localisation de ses ennemis et de les mettre sur écoute, pour préparer stratégiquement le prochain affrontement. Ben perso je valide le nouveau Spiderman, qui semble plus humain et fait moins personnage de shonen (je fonce dans le tas et à la fin je gagne quoi qu'il arrive parce que je suis le gentil).

Ce que confirme la scène suivante, durant laquelle les sinister cinq du pauvre passent à l'action, mais se retrouvent pris au piège par le SS qui a pris soin de planifier son attaque. Et, ô surprise, toute la scène est assez crédible : les lieux sont préparés, les attaques ennemies anticipées, des technologies déployés (après une mise en place durant la nuit)… On y croit pas mal en fait. Slott cumule les bons points en intégrant d'ailleurs le fait qu'Otto, dans une parfaite logique de trip égotique, a organisé une opération de com en convoquant la presse. Du coup, le SS fanfaronne, humilie ses adversaires et s'emballe tant et si bien qu'il manque de tabasser à mort la contrefaçon Marvel de Captain Boomerang (sachant que la version originale était déjà pas ouf, fallait pas vous sentir obligé de le plagier).

Ce qui donne l'occasion d'établir la différence entre un bon et un méchant super-héros. Vous voyez, un bon super-héros, il va voir un méchant, il va le frapper jusqu'au KO. Normal quoi, c'est un bon super-héros. Alors que le méchant super-héros, il va voir un méchant, bon, il va aller le frapper encore et encore. Jusqu'au KO. Mais tu vois, c'est pas pareil. Parce que quand le méchant tape, il y a du sang, des larmes et tout, alors que quand c'est le gentil, il y a juste des bleus et des bosses, donc rien à voir.

Heureusement, une main saisie le bras d'Otto avant le geste de trop. Une main fantomatique. La main de la version spectrale de… Peter Parker ! Peter qui annonce qu'il est toujours là pour l'empêcher de faire du mal aux autres. Allons bon, merde… Ça, c'est un peu Marvel qui vient dire "Ca va ? T'es bien installé ? Bon. Profite bien du show mais n'oublie pas qu'on revient à la normale dans pas longtemps hein. ;-) "

La suite intègre du coup Peter qui observe tel un fantôme, sans pouvoir intervenir. Il se contente donc d'exprimer sa surprise en constatant que la foule acclame un Spiderman qui n'a pas défoncé tout le quartier avant de se barrer en laissant une carte "Avec les compliments de votre ami l'araignée, ptdr". Il exprime ensuite sa surprise de voir Jameson le féliciter, ce qui fait doucement marrer tant la scène dépeint un gros gamin frustré de voir un autre ramasser le prix qu'il convoitait. Puis il se lamente quand Otto rejoint MJ dans un café, avec la ferme intention de pêcho comme un sagouin. Sauf que de pêchotage il n'y aura point puisque la scène se déroule à peu près comme ça :

"_ Salut Peter, merci d'être venu.
_ Bah de rien bébé. Alors, voyons sur le menu ce que je vais me prendre avant de te pren…
_ Oh, tu as vu ce camion de pompier passer à tout berzingue ? Tu vas devoir y aller c'est dommage.
_ Hein ? Ah ah, mais non voyons, je peux rester encore un peu.
_ Ah non, quand il y a une sirène c'est qu'il y a une urgence, et les héros interviennent toujours en cas d'urgence. C'est ce qu'ils font.
_ M'enfin… je viens tout juste d'arriver et…
_ Oui c'est dommage. Bon ben à plus tard puisqu'il le faut.
_ Mais, bordel ! Si ça se trouve, ces pompiers ont été appelé pour un feu de poubelle. Qu'est-ce que j'irais y foutre ?
_ Fais attention à toi surtout. On se rappelle.
_ Mais…
_ Bisous.
_ …
"


Otto après son rdv avec MJ


C'est donc affublé d'un Peter-Ghost en mode Nelson des Simpsons, et d'un méchant level de frustration qu'Otto s'en va… en direction du labo pour fabriquer un appareil de surveillance censé le libérer de sa corvée de patrouille. Euh… C'est tellement pas con que ça relativise le coté "petit génie" du Peter-original à un niveau de singe savant… Mais pas le temps d'applaudir l'idée, qu'on repart sur l'intrigue amoureuse, chiante à mourir d'autant qu'on sait comment ça va finir. Voilà que Peter-Otto se lance dans un bingo "hommage aux clichés de drague à l'américaine" en cochant successivement les cases "planétarium", "bal dansant", "patinoire au Rockefeller Center" (c'était pas l'hiver juste avant mais ok) sans pour autant pouvoir barrer la case "scène post-sexe avec les draps au niveau de la taille pour monsieur et au dessus des seins de madame". On a compris, Otto est vieux donc il propose que des vieux plans. Ah, et il est en chien aussi, ce qui le rend de plus en plus désagréable au fil des échecs. Même l'idée, aussi logique que cynique, d'emmener la rouquine faire un tour sur son dos en tant que Spiderman est un échec. Mince alors.

Ne pouvant mettre MJ dans son lit, Otto veut la sortir de sa tête. Et pense alors "tiens, mais maintenant que j'y pense, j'ai déjà été avec elle, puisque Peter Parker l'a été. Il me suffit d'accéder à ses souvenirs pour me repasser toutes les scènes interdites au moins de 18 ans que la morale de Marvel m'interdit d'expliciter, hu hu hu". "Bouhouhouh", pleure Peter, qui aurait voulu garder pour lui cette fameuse nuit cuir&bondage dont le thème était "Pris dans la toile".

Bon, ça a l'air de rien comme ça, mais je trouve cette idée particulièrement bonne car particulièrement malsaine. En terme de creepy, je mets ça au niveau des fantasmes de contrôle d'esprit pour obliger quelqu'un à faire des trucs qu'il ne veut pas (genre Killgrave) ou des métamorphes qui prenne l'apparence d'un mari pour faire des cochoncetés avec leur femme. C'est très intéressant parce qu'après avoir bien vendu Otto en héros, on nous montre que ça reste un mec à la logique tordue, qui ne voit pas le mal dans le fait de violer un souvenir. Ça aurait pu être très déstabilisant et vraiment marquant si Marvel avait assumé le truc, mais heureusement, ce n'est pas le cas. Ouf, j'ai cru que ça allait être bien fait. Au lieu d'un truc un peu poussé, Peter-original se contente de dire qu'il se vengera, avant d'oublier dès le lendemain, et de se plaindre plutôt du fait qu'Otto est obligé de toucher son corps pour se doucher. Beau sens des priorités dans la gestion de tes indignations, mec ! Hâte de te voir en position fœtal après avoir vu ce que touche Otto quand il va aux toilettes…


Eh ben, heureusement que c'est pas le Lézard qui s’incruste dans les souvenirs de Peter. Ça aurait donné des remakes de scène assez perturbants...


Bon, ça commence à vous sembler long et inutile toutes ces conneries ? Moi aussi. Le retour dans l'histoire du Peter-original vient péter le rythme en plus d'irriter tant le perso pleurniche à chaque case : pour défendre l'ancienne méthode, les vrais valeurs, le puritanisme Disney… Donc avançons un peu et passons à la prochaine scène qui semble avoir de l'importance.

Un soir, un des spiderbots donne l'alerte car le club de MJ (j'ignorais au passage qu'elle tenait un club mais ok) est pris d'assaut par une horde de mini-vautours qui ont en après un coffre planqué derrière un mur. MJ est courageuse et s'interpose. Sauf que comme tout "femme forte"© de scénario de blockbuster, elle le fait de manière stupide et se retrouve logiquement lancée dans le vide par un des volatile. Vous vous rappelez du niveau "Loïs Lane" ? On y est.
Malheureusement pour nous, le SS la rattrape via un filet (on appréciera le clin d’œil lorsqu'Otto s'apprête un l'attraper via un fil de toile et que Peter lui souffle à l'oreille les conséquences d'un tel choix). MJ sauvée, la voilà prête à récompenser son héros (d'un chaste baiser, vil débauché), mais, surprise, Otto refuse. J'aime à penser que le gars s'est juste dit "oula, c'est un aimant à emmerdes cette fille !" Il la dépose donc au sol avant de se barrer (sous les acclamations des lecteurs qui pensent alors être débarrassés du perso pour la suite) et MJ rentre chez elle pour se plaindre à sa coloc de sa déconvenue. Quelque chose ne tourne pas rond pense alors Carlie, perso que je ne connais pas mais qui connaît la double identité de Spiderman et semble avoir recueilli ses derniers mots après l'échange de corps avec Octopus. Peter ne tournerait jamais le dos à MJ, il est bien trop con. Il va falloir enquêter…

Plus tard, Jameson convoque Spidey avec un Spider-signal sur le toit du commissariat central pour lui demander de s'occuper de cette histoire de mini-vautour. Une occasion en or pour Otto de chier à la tronche du commissaire Gordon en balançant une vanne sur l'utilité du signal, tel un vulgaire Deadpool, et d'utiliser les labos de la police pour asseoir son autorité. Évidemment, cela provoque moult suspicions de la part de Carlie Cooper, tant asseoir son autorité c'est bien un truc de vilain, et moult incompréhension de la part de Peter-original, qui ne capte pas pourquoi la police bosse enfin avec Spiderman maintenant qu'il n'est plus Spiderman. Va savoir p'tit génie, peut-être que comme dit plus tôt, le fait qu'Otto n'explose pas tout un quartier dans un florilège de vannes, mais circonscrive ses combats à une zone restreinte, en utilisant les médias pour se faire une bonne image, avant d'attendre les force de l'ordre pour faire un point avec eux au lieu de se barrer comme un voleur… Peut-être que tout ça a pu peser dans l'évolution du statut quo. Mais je suis pas sûr hein, je n'ai pas l'intelligence d'un surdoué.


Petite moue, yeux plissé, voyez comme Carlie suspice.


Mais bref. Une fois un petit gadget facilitant l'avancée du scénar mis au point, le SS se met à la recherche du vautour, et nous montre ce faisant un petit flashback des débuts de sa collaboration avec Toomes. Un flashback auquel accède Pete-l'ancien, qui décide qu'à défaut de pouvoir profiter des musées, il va prendre le temps de visiter la mémoire d'Otto. Otto qui arrive pendant ce temps au repaire du vautour, et entreprend de négocier avec lui, en souvenir du bon vieux temps. Ainsi, s'il accepte de raccrocher les ailes (qu'il n'a plus sur son costume d'ailleurs, les traditions se perdent), le SS lui promet la paix et de quoi vivre pépouze à se demander quoi faire pour le reste de sa vie. Sauf qu'au lieu de voir un geste charitable, Toomes ne voit qu'un jeune en collant qui lui propose un viager, et ordonne à son armée de mini-vautour d'aller lui meuler la tronche pour lui apprendre le respect des anciens. Bagarre donc, jusqu'à ce qu'un des sbires se prenne un coup qui l'envoi bisouter un mur et perde son masque, révélant non pas un Tyrion Lanister sous le costume mais un enfant.

"_ M'enfin, t'as viré sénile le vieux ?! C'est quoi ce gamin sous le masque ?
_ Bah quoi, répond le vautour. En tant que boomer, je méprise la jeunesse qui…
_ Nan mais t'emmerde pas à commencer une critique sociétale, on est chez Marvel là.
_ Ah, pardon. Bon mais je ne vois pas ce qui t'ennuie, j'ai déjà utilisé des jeunes auparavant sans que ça te chagrine.
_ Ouais mais ça allait, c'était des ados ! Ils passent leur temps entre tiktok et faire comme s'ils comprenaient les affaires politiques des adultes, alors tu penses bien que personne ne peut avoir d'empathie pour eux ! Mais là, merde quoi ! T'as chié dans les fondamentaux Adrian. On a dit pas les chiens, ni les enfants. C'est dans la grande bible des scénaristes d'Hollywood ! A coté de la page qui dit qu'un personnage à moustache doit être soit méchant, soit rigolo. En plus ça m'a rappelé mon enfance difficile durant laquelle mon paternel m'exprimait son affection en faisant claquer la paume de sa main sur ma joue, et ça… ça me fait une sorte… de fussoir !
"

S'engage alors une poursuite dans les airs entre le SS qui, fou de colère, cherche à stopper définitivement son ex-bff, et ce dernier qui prend peur devant l'agressivité de son adversaire. Sauf que dans les airs, le vautour prend le dessus et semble à deux doigt de tuer Spidey, lorsqu'Otto active son plan en… euh… en… Nan mais si je l'écris ça va sembler encore plus nul qu'en le voyant dans le comics… Ce que je peux essayer, c'est de décrire le plan étape par étape pour bien mesurer le truc.

Otto active donc son plan, qui consiste à activer un petit gadget, utilisé plus tôt pour détruire le spider-signal, pour ré-allumer le spider-signal en sollicitant toute l'électricité du building pour ce faire. Car c'est bien connu, quand tu veux utiliser une ampoule pétée, il suffit de surcharger de ouf le voltage pour que l'ampoule s'allume à nouveau et illumine comme jamais… Merci Dans Slott pour ce cours de physique élémentaire.
Le signal projette alors un tel faisceau lumineux qu'il aveugle le vautour, mais pas le SS qui a tout prévu et a des lentilles polarisantes. Car, oui, après avoir parcouru une bonne portion de la PETITE ville de New-York pour trouver Toomes, puis, après avoir progressé de manière erratique dans les airs durant le combat aérien, il se trouvent que les deux combattants se trouve PILE dans le rayon de lumière au moment où Otto en a besoin ! Allez, tous en chœur ! Quel génie ce Superior ! Capable d'anticiper même les trous du scénario pour poser ses pièges là où il faut.
Il ne reste plus qu'à faire chuter le vautour droit vers le projo puisque, pour une raison que je ne comprends pas, le mec se met à voler comme un caillou une fois aveuglé. Peut-être que son pouvoir vient de ses yeux, j'en sais rien.


On appréciera au passage le changement de taille du projo en fonction des cases.


Sauf que c'est pas de pot, Carlie a tout vu et elle est un peu ronchon en constatant la conclusion de la recherche. C'est trop violent pour être du Peter Parker ça, et malgré les justifications approximatives d'Otto, la voilà encore plus suspicieuse qu'auparavant.

Peu importe, à partir de là, le SS dépo{r}te (hoho, humour allemand). Après un petit saut dans le temps, nous nous apercevons de deux choses : la première, c'est qu'Otto gère la fougère ! Avec ses spiderbots, il peut voir tout ce qu'il se passe dans la ville et s'organise pour agir de manière optimale ou il prévient les services concernés. En plus, après ses derniers "exploits", les méchants les plus cheapos préfèrent se rendre sans se battre plutôt que de se faire attendrir le nez à coup de phalanges, ce qui facilite grandement les interventions du tisseur. J'aurais aimé un peu de développement sur cet aspect d'ailleurs, il me semblait y avoir matière à travailler, mais ce sera juste quelques images avant de passer à autre chose. Dommage.
Le deuxième truc qu'on remarque, c'est le foirage de l'apport du Peter-original. Censé être le Jiminy Cricket d'Otto, Peter est d'une lourdeur sans pareil. Non seulement il arrive à me faire aimer son ennemi même quand celui-ci déconne, mais en plus il me fait me demander comment j'ai pu le supporter avant. Le gars ne s'arrête jamais. Alors, je reconnais que le coup de l'appropriation des souvenirs coquinous était bien sale et méritait une réaction outrée, mais tout le reste est une version exagérément grotesque des valeurs héroïques.

Quelques exemples :

  • un héros agit sans arrière pensée, devient : un héros agit sans réfléchir. Si tu le fais tu trompes tes idéaux. Donc ce qui était au départ une manière de dire qu'un héros est altruiste et désintéressé, finit en credo simpliste "faut juste faire le bien, lol". L'organisation, le sens des priorités, la recherche de l'efficacité, c'est pour les vilains. Dès qu'Otto se posera deux secondes pour réfléchir sur comment faire, Pete fera un gros caca nerveux parce que "c'est pas comme ça qu'on fait, faut juste y aller, go !".

  • un héros réagit nécessairement face à l'injustice/danger/etc, devient : il faut que tu interviennes systématiquement quand tu vois un truc se passer. "Vite Otto, va sauver MJ, l'amoureuhdemavie ! Non, attends, en bas, une petite vieille se fait molester ! Arrête-toi et vas-y d'abord ! Oh, il y a des cris au loin et de la fumée, peut-être un incendie, dépêche-toi ! Quoique attends, j'entends que…" MAIS BORDEL ! T'es censé être un héros à l'intelligence supérieur, pas le putain de chien de "Là-Haut" ! Ce qui est rigolo, c'est que ça a commencé à me faire réfléchir sur le nombre de morts dû aux fois où le type a préféré s'arrêter pour entoiler deux gus qui braquaient un distrib, plutôt que de privilégier un incendie 3 pâtés de maisons plus loin (sans qu'on nous le montre évidemment).


    Image rare du phénomène de concentration dans la tête de Peter Parker.


    Et là vous allez me dire : "allons Kaez, espèce de petit médisant, Spiderman est un gentil héros de quartier qui n'a pas vocation à supplanter les services de police, de secours ou de pompier. Il leur apporte simplement un petit coup de pouce." Ouais, sauf que non. J'ai déjà parlé de la réaction atterrée (et atterrante) devant le changement de relation entre le SS et la police, mais figurez-vous que lorsqu'Otto décide de prévenir les pompiers, au lieu de foncer tête baissé vers un lieu d'incendie, Petey pleurniche encore parce qu'il FAUT intervenir, sinon il allait y avoir des morts. Ben oui, on les connaît les pompiers : plus prompts à poser cul nu pour vendre des calendriers qu'à aller sauver des prolos de bâtiments en flamme. Bonne mentalité et vision du truc pas du tout contradictoire avec la notion de "véritables héros" tant rabâchée dans les comics de superslips.

  • un grand pouvoir implique de grandes responsabilité, devient : ma vie en collant en preum's, le reste peut bien aller se faire cuire le fion. Ainsi, lorsqu'Otto arrête sa patrouille après être intervenu plus de fois en une nuit que ne le faisait Peter, ce dernier ronchonne que c'est pas la taille quantité qui compte. Que d'arrêter de voltiger en slip pour tabasser des prolos, c'est égoïste. Sauf que le Doc n'abandonne pas sa ronde pour se faire une petite soirée Pizza/Pornhub, mais pour aller au chevet de tante May qui est en rééducation à l’hôpital. Ce qui provoque un sentiment de culpabilité chez Peter qui se rend compte à quel point il délaisse sa pauvre tantine, dernière famille qu'il lui reste, et qui lui a tant donné par le passé. JE DÉCONNE ! Il imagine plutot qu'après avoir voulu pêcho MJ, Octopus est tellement en manque qu'il vise un petit 5 à 7 gériatrique. Voilà voilà. La bienveillance aux chiottes et zéro remise en question, les bases d'un modèle pour petits et grands.
    Donc le spandex > la famille, mais le spandex > à la vie privé aussi. On le savait déjà vu qu'on a vu la nature de sa relation avec MJ (qui trouve normal et habituel que le mec qui vient d'arriver pour dîner reparte dans les 30 secondes dès qu'il entends une sirène). Mais lorsque Doc rentre au labo pour construire une prothèse à tante May (sous les réprobations de Peter bien évidemment "non Otto, ne fais pas ça, laisse-la boiter avec une canne, on dirait Dr House c'est rigolo") il apprend qu'il n'est plus docteur puisque ce branlouze de Peter Parker n'a jamais passé son diplôme. Le mec préfère donc faire le héros que de passer un diplôme qui lui assurerait un train de vie confortable, et lui permettrait de faire exactement la même chose mais avec beaucoup moins de contraintes. Vraiment le génie quoi. Ça va que les scénaristes sont sympas avec lui et qu'il se retrouve à être chercheur dans un labo, parce que dans la réalité le mec aurait fini en tant que téléconseiller surqualifié d'une boite d'assurance, à bosser 39 heures payés 35, et à devoir demander à son chef de plateau la permission d'aller au toilette en dehors des pauses autorisées.
 
KaezDate: Dimanche, 21.02.2021, 23:57:18 | Message # 30
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J'adore la réaction du Parker-fantôme quand Octavius apprend qu'il n'a plus le statut de docteur. Juste hyper heureux de sa connerie : "[i]Ah ah, ça fait quoi d'être dans le corps de ce gros looser de Peter Par… oh, wait. :( "[/i]


La nouvelle rend le pas-si-doc-que-ça-finalement tellement fumax qu'il décide de retourner à l'université pour finir son cursus. Sur place, il rencontre son futur professeur et jury de thèse, le Dr Lamaze, qui se trouve être un ancien camarade de classe d'Otto. A peine le temps de sortir une vanne subtile sur le surnom de lycée du vieux, que voilà Spiderman déjà sollicité pour autre chose.

A l'institut Ravencroft, un méchant très très méchant a rejoué l'évasion de Simon Phoenix dans Demolition Man, causant 8 morts dont un personnage qui semble avoir été présenté précédemment mais que je ne connais pas donc osef. Et si jamais vous vous posiez la question, je vous confirme que le nouveau méchant a une tête de méchant (comprendre : il est chauve, avec une cicatrice et fait la tronche) et a un nom de méchant : Massacre. Ca aurait été moins manichéen d'en faire un bg au sourire ultra-bright qui s'appelle Jean-Mich, mais les lecteurs n'aurait pas compris* (*retranscription de la pensée d'un éditeur).
Jameson, qui est sur place avec Carlie, n'est pas très content : l'ancien Spidey avait promis que Massacre ne s'échapperait jamais. PAF ! Aïe. C'est tellement con que je me suis facepalm avec la table basse en lisant ça… Pardon, reprenons.
Vu que, contre toute attente, Massacre s'est tout de même échappé et a tué, Jameson estime que le tisseur a du sang sur les mains. "Oh non, je m'en veux tellement. Si seulement j'avais pu anticiper ça…", pleurniche Peter. "Ok, on va s'occuper de ça façon Punisher", s'exclame Otto. Bon, ben je sais pas pour vous, mais sans valider le fond des propos, j'ai quand même un léger parti pris là…

Pendant que Massacre fait honneur à son pseudo dans un restau quelconque, le SS retourne donc au labo Horizon pour convaincre Jackson, un collègue de Parker, d'intégrer un programme de reconnaissance faciale à ses spiderbots. Analogie soft mais appréciable des politiques de nombreux pays qui préfèrent sacrifier la liberté individuelle pour des raisons sécuritaires. Avec déjà des milliers de bots disséminés dans New York, SpiderOtto compte bien avoir un œil partout en mode Big Brother.
Sauf que non. Car quelque part dans la ville, deux baby-vautours font dans leur couche en tombant sur un des spiderbots de surveillance, et se voit déjà prendre la fessée par le SS (cette phrase fut très bizarre à écrire et encore plus à relire). Mais cet effroi sera de courte durée car voilà qu'un pied vient écraser de tout son poids le drone arachnide, le mettant quelque peu HS. Et ce pied est relié à un corps duquel s'exprime une voix annonçant qu'il peut protéger de Spiderman ceux qui ont en besoin. Cette voix, c'est celle… du BOUFFON VERT !



Bon, je vous ai ajouté un petit effet dramatique pour coller au comics, puisqu'il semblerait que cela annonce son grand retour après une mort/disparition qu'on ne nous explique pas vraiment. Seuls les lecteurs ayant suivi la continuité peuvent avoir l'effet de surprise. En étant gentil et en surjouant un peu le truc, genre "oh là là, si je m'attendais à ça !" ou bien "fichtre, la dernière fois que j'ai été aussi surpris, c'est quand j'ai appris que la théorie du ruissellement ne fonctionnait pas"… Parce que bon, si on devait tomber de notre chaise à chaque fois qu'un personnage mort de Marvel/DC venait à réapparaître, on aurait quand même sacrément mal au cul à force…

Mais revenons à notre histoire, avec tout d'abord Massacre qui se reconvertit en consultant marketing à l'occasion d'un entretien d'embauche qu'il impose à la PDG de Pepsi-Cola Pheezi-Cola, propriétaire de la chaîne de fastfood dans laquelle il a précédemment fait… un massacre. Et j'espère que cette blague vous a fait rire parce qu'elle est régulièrement répétée dans le comics. Bref, alors que la PDG se lamente des effets du drame sur le cours de l'action et sur l'image de sa société (mais ne s'inquiète pas des gens morts car comme tout cliché de personne riche, qui ne portent pas de costume en spandex, elle est sans cœur et égoïste), Massacre lui propose d'inverser un peu la tendance avec son concurrent Coca-Cola Mecha-Cola. Pour cela rien de plus simple : il offre – pour à peine 12 petits millions – d'organiser un petit évènementiel dont il a le secret en plein centre de New York, avec un superbe t-shirt orné du logo du concurrent sur le dos. Buzz garanti. Qu'il est malin ce Massacre, quel bel exemple de pensée hors du cadre. J'ai beaucoup aimé ce passage, dommage qu'il ne dure que 3 pages. D'autant que je me permets de vous spoiler pour les prochains tomes : il débouchera sur du quasi que dalle. Mais l'idée d'ajouter une couche de satire sociale aider beaucoup à moderniser les enjeux des classiques batailles superhéros-supervilains.


J'aime particulièrement ce bien bel exemple de publicité disruptive, qui nous permet d'apprécier avec anticipation vers quoi pourrait s'orienter la créativité de nos chers marketeux le jour où l'utilisation de l'image de personnalités décédés et la contre-publicité seront autorisées.


En parallèle, Otto a récupéré ce qu'il voulait et à maintenant accès à l'identification de tous les gens que filment ses spiderbots. Malgré les protestations de Peter-original qui aurait préféré patrouiller de manière random jusqu'à tomber chatteusement sur sa cible, comme tout bon héros qui se respecte. Et malgré les protestations du créateur du logiciel qui estime que ça donne trop de pouvoir à Spiderman, alors qu'IronMan peut déjà faire ça sans que ça ne l'émeuve, et qu'il vit dans un monde peuplé de dieux du tonnerre et de Hulk. Pourquoi pas. Trouvant ces points aussi crédibles qu'un justificatif médical de Patrick Balkany, Otto décident de s'en battre les rouleaux et file à sa vie de Peter Parker en rejoignant une étudiante qui lui a donné sa carte plus tôt, pour des cours particuliers (ce qui met bien évidemment le vrai Pete en PLS).

Ce qui suit est alors tout à fait surprenant, puisque nous avons droit à une scène qui nous rend sympathique deux personnages EN MÊME TEMPS ! Je vous jure. La rencontre entre Otto et Anna Maria est assez plaisante à lire, avec des échanges plutôt crédible et nous fait un gros bol d'air frais au milieu d'un récit axé pour beaucoup sur des personnages têtes à baffes. C'est donc tout naturellement que l'auteur décide de limiter là encore la scène à 3 pages, estimant probablement que plus ce serait de la gourmandise. En parlant de gourmandise, on appréciera en conclusion la leçon de moral de Peter-original, qui semble avoir un peu trop regardé de vidéo de Tibo inshape et râle à l'idée de toutes ces sessions de planche qui l'attendent parce qu'Otto a pris lors de son diner avec Anna Maria… un fucking dessert ! Le type ne s'arrête jamais je vous dis…

Dites, je vous entends penser d'ici hein ! Avec vos "mais quel petit foutriquet ce Kaez, même pas capable de comprendre que l'auteur exagère le coté irascible de Peter Parker pour nous inciter à prendre le parti d'Otto en Spiderman". Ben si je le comprends. Mais le dosage est tellement mauvais que je trouve la manière de faire contre-productive. Voyez plutôt ce qu'il se passe juste après, tandis que le SS reçoit le signalement de Massacre dans ses nouvelles supers-lentilles George Orwell :

  • Étape 1 : le SS vient d'avoir la localisation du bad-guy
    Otto : "Allô la police, je sais où se trouve le méchant pas beau que tout le monde recherche, et je m'en vais lui savater la tronche. Envoyez donc des renforts à la gare où il se trouve, bisous."
    Peter : "Appeler la police pour t'aider… J'y avais jamais songé. C'est pas bête. Ils sont entraînés et…" Vous croyez que j'exagère sa débilité ? Je viens de reprendre mots pour mots sa réaction dans le comics…

  • Étape 2 : au lieu de filer direct à la gare, le SS fait un détour
    Otto : "Dans son mode opératoire, Massacre garde des otages ailleurs que sur son lieu de carnage et les chargent d'explosifs qu'il peut activer à distance. Je vais suivre la fréquence qu'il utilise pour sauver ces gens pendant que la police arrive à la gare."
    Peter : "Nan mais woooooh kesse tu fais ?! T'es un grand malade toi à faire des détours pendant que de pauvres innocents risquent de se faire tuer !"
    Mais putain le gars est pas parti se chercher un granité, il va sauver d'autres pélos qui servent de plan B ! Ou alors on part du principe que les otages ne sont pas innocents du coup ? C'est quoi le deal ? Ils l'ont bien cherché, ils n'avaient pas qu'à porter de jupes ?

  • Etape 3 : le SS arrive sur les lieux où se trouve les otages
    Otto : sauve les otages
    Peter : "Ouais, bon, d'accord, tu fais ce qu'il faut, mais tu pourrais être un peu plus rapide je trouve." Mais… bordel tu comptais même pas t'en occuper à la base, qu'est-ce que tu viens donner des conseils de rapidité ? On dirait un type à qui tu arrives à prouver qu'il dit de la merde et qui, au lieu de reconnaître ses torts, te sort un "ouais mais si tu t'étais bien exprimé dès le début, j'aurais pas dit ça aussi". Je crois que j'ai pas autant souhaité la mort définitive d'un personnage depuis Skyler White…

Pendant ce temps-là, nos amis de la police justifie toute la confiance du SS en servant de cible d’entraînement à Massacre. Comprenez par là que, toujours revêtus uniquement de leur petite chemisette seyante (parce que porter un gilet pare-balles dans une fusillade, c'est pour les tricheurs et les gonzesses), les représentants de la loi se contentent d'encercler de toute part Massacre, en le tenant en joue et en hurlant des injonctions très efficaces, telles que "Pose ton arme !" ou "Ne bouge plus !", pendant que le méchant les fusille quasiment à bout portant les uns après les autres.

Alors je crois que ce que Slott veut nous dire, c'est qu'Otto a déconné en envoyant les flics occuper le psychopathe pendant que lui faisait un détour. Une manière de distribuer tout de même un point à Peter qui serait intervenu directement et aurait éviter tout ces morts. Sauf que malgré ça, j'ai du mal à ne pas être pleinement du coté d'Otto tant le carnage semblent plus relever d'une écriture faignante (ou maladroite) qu'à des choix de personnage. Si, prenons un exemple au pif, la vingtaine de policiers avait eu un équipement plus en adéquation avec un contexte de fusillade plutôt qu'à celui d'une petite balade digestive au bord d'un lac. Ou alors soyons fou, si les dits policiers avaient pensé à répliquer quand Massacre a ouvert le feu au lieu de crier "Hey, même pas cap de me tirer dessus pendant que je reste immobile, d'abord !" Peut-être alors que la scène aurait plus fait penser à la mort de Mesrine qu'à une joyeuse tentative du vilain de gagner un gros tigre en peluche à un stand de fête foraine.


Je vous ajoute ici une petite preuve que, certes, j'exagère un poil pour le coté humoristique, mais pas tant que ça non plus… Dans le rond rouge, on dirait un figurant de film de James Bond, qui attend le moment où il devra mourir.


Donc non, je n'arrive pas à ne pas prendre parti pour le Doc. Ni quand il esquive sans trop se soucier des victimes collatérales (vu qu'il y a des gens partout, je vois pas bien comment il aurait pu en être autrement).

La suite est par contre d'un autre acabit. Commençant par ramasser un des flingues de son ennemi, le SS lui tire dessus alors que ce dernier est à genoux et désarmé, mais toujours menaçant. Puis, il lui broie la main lorsqu'il rampe piteusement pour se saisir d'une arme. Le braquant à bout portant, devant l'ensemble des gens à présent sauvés, Otto se fait l'écho de ce que tout lecteur de comics de super-slips pensent à chaque lecture, à savoir : c'est quoi la logique morale de ce cycle "évasion/carnage/arrestation/happy-end", quand on sait le cycle sans fin ? Quelle est alors la légitimité du happy-end, si ce n'est celui d'une grosse entourloupe narrative ?
Que peut-on faire lorsqu'on décide de ne pas tuer, mais qu'on sait qu'aucune rédemption n'est possible et que la mise à l'écart via l'enfermement n'est que temporaire (parce qu'on se dit que les mecs doivent quand même en être conscient un minimum) ? Voilà une réflexion sur le média qui précède celle de Sean Murphy dans The White Knight, et qui a pour mérite particulier d'être intégrée dans la continuité de l'éditeur (j'attends dans vos commentaires vos milliers d'exemple où on a déjà vu ça avant, mais je dois qu'à mon niveau de connaissance de Marvel, le parti pris est épatant).

Toute les bases sont posées pour le climax de fin de tome. Alors que Massacre, devant la violence de son opposant, en vient à avoir une réaction émotionnelle, Peter-original rebondit là-dessus pour justifier un message crédible d'espoir et de repentance. Le bon timing joue pour beaucoup, mais pour la première fois, je n'ai pas eu envie de lui crier la même chose qu'au Pierre qui annonce que "ça va être tout noir". C'est le moment qu'Otto choisit pour sortir une bonne réplique bien réac et tuer Massacre.


Putain de merde ?!


Ok, je ne m'y attendais pas, j'avoue. Bon, après, on ne voit pas le meurtre présumé alors peut-être que le SS a tiré à coté pour le petit coté dramatique, mais franchement l'effet est réussi. Je me suis pris le choc de plein fouet, et j'ai commencé à faire une liste d'insultes destinées à Dan Slott s'il osait fait revenir le méchant dans la prochaine issue en mode "nan mais en fait il a pas pu le tuer parce qu'il a bon cœur". La scène a fonctionné à balle parce qu'Otto n'a pas bon cœur justement, et c'est là qu'on voit pour la première fois la différence fondamentale entre Otto et Peter. Auparavant, Otto a manquait tuer Marvel-Captain-Boomerang puis le Vautour, mais il agissait à chaque fois sous l'impulsion d'une émotion. Quand il s'accapare les souvenirs de Peter pour se taper virtuellement MJ, c'est bien sale aussi mais c'est atténué par le fait que ça reste non réel. Ici on est sur un meurtre (théoriquement) réel, de sang froid, dans le costume de Spiderman. Et le fait que ça a été fait sous les incitations du public présent, et que le geste semble couvert par la suite par les témoins, les flics et le maire Jameson, fait froid dans le dos. Slott fait fort ici car il arrive à poser dans un minimum de cases tout un tas de réflexion sur l'état d'une société dans laquelle Otto est mieux intégré que Parker.

Une excellente fin pour ce premier tome qui… Ah non pardon. On a droit à ce qui aurait pu être une scène post-générique.

Dans sa tour d'ivoire, la PDG de Pheezi-Cola est un peu bougonne des résultats de son mécénat. En effet, toutes les chaînes de tv évoquent le massacre de la gare mais personne ne parle du superbe t-shirt Mecha-Cola du meurtrier de masse. S'estimant néanmoins heureuse d'être débarrassée de l'histoire, elle ne remarque pas la dizaine d'énormes araignées robotiques qui envahissent le mur derrière elle de manière flippante. L’électricité se coupe soudain, à l'exception des écrans face à la directrice, sur lesquels apparaît le SS qui s'adresse à elle. Il l'informe qu'il a retracé le financement secret des réjouissances de la soirée (habitué qu'il fut à ce genre de transaction dans sa vie précédente) et qu'il connaît donc l'implication de la dirigeante. Et tandis que ses araignées se ruent sur elle, le SS conclue sur sa piètre opinion de la séparation des pouvoirs, qui n'est pas sans évoquer certains de nos dirigeants modernes.

Et, FIN. Sur une vachte de bonne conclusion.

*********


Si ce tome comporte quelques lourdeurs et longueurs, je dois bien admettre qu'il était bien sympa à suivre. Beaucoup de bonnes idées, et une mise en scène souvent bien pensée (à ce titre, les arrivées de Spidey accompagné de ses bots sont sacrémment efficaces à le rendre plus inquiétant). Stegman et Camuncoli font un super taf.
Je peux dire qu'arrivé au mot "fin", j'avais vraiment hâte de lire la suite. Le meurtre, plus la volonté affichée du SS de remonter chaque crime jusqu'en haut de la chaîne me vendent du rêve sur un éventuel changement de statu quo durant ce run. J'ai aimé le Punisher, je suis impatient de voir le Spideysher (ah, ça ne marche pas du tout aussi bien que "Spideypool" cette contraction-là… )

En tout cas, si vous avez tout lu : bravo, vous êtes des braves ! N'hésitez pas à me faire part de vos remarques/insultes/arguments si vous n'êtes pas d'accord, et virements paypal si vous avez aimé. Je ne vous garantie pas que la suite arrivera prochainement, parce que mine de rien ça m'a pris pas mal de temps à écrire, mais dites-le moi si ça vous intéresse.

 
Enermax29Date: Samedi, 13.03.2021, 01:19:28 | Message # 31
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Bon cru que le run de The Superior Spider-Man (réédité en éditons Deluxe là)
 
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