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Les 17 meilleures BD 2019
enavant123Date: Jeudi, 19.12.2019, 11:56:12 | Message # 1
Contributeur Ebdz
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Issus de tous les genres ou presque de la bande dessinée actuelle (romans graphiques, franco-belge, manga, comics, humour, patrimoine…), ces dix-sept albums sortis entre la rentrée de septembre et maintenant pourront favorablement être offerts pour Noël. Une sélection proposée par nos spécialistes BD.

« L’Oisiveraie », de David Prudhomme
Au Tartifume, troquet à l’ancienne d’une petite ville de province, les habitués s’appellent Gus, Raoul, Jean-Louis, René… Il y a aussi Roland, surnommé le Shériff en raison du chapeau de cow-boy qui ne quitte jamais son chef ; Roland, qui vit avec sa sœur Angèle, folle et handicapée, au milieu d’un poulailler qu’il appelle son « harem ».

Sa maison, elle, a pour nom L’Oisiveraie. L’apéro terminé, les amis – retraités et chômeurs – se retrouvent devant la table en formica pour refaire le monde autour d’une omelette et de bouteilles supplémentaires, avant une sieste réparatrice.

Le temps s’est suspendu, la tortue Nana fait des siennes dans le jardin, un enfant envoyé par son père vient réclamer le prêt d’une tronçonneuse… Ne cherchez pas : il ne se passe absolument rien, factuellement parlant, dans ce récit en noir et blanc de David Prudhomme, entièrement redessiné et recomposé après sa première publication en 2004 (aux éditions Charrette). Rien, mais l’essentiel est là : des éclats de vie, des tranches d’existence et des tronches plus vraies que nature, saisies sur le vif. Entre brèves de comptoir et carnet de croquis, l’auteur offre un album d’une générosité absolue. Un bonheur.

« Préférence système », d’Ugo Bienvenu
Que choisirions-nous de sauver, si la mémoire virtuelle venait à saturer ? Dans le futur proche mis en images par Ugo Bienvenu, toute donnée jugée périmée est supprimée.

Détruits, des siècles d’art et de culture, d’archives patrimoniales, d’histoires personnelles et universelle. Opposé au ravage, Yves sauvegarde des fichiers dans le robot qui porte aussi son futur enfant. Les circuits du robot et, par extension, l’esprit de l’enfant, recueillent ainsi la mémoire du monde.

Dystopie virtuose, Préférence système cache sous la rigueur des traits réalistes propres à l’auteur une réflexion pénétrante sur l’opposition entre nature et culture, la contingence des êtres et des choses, et les pouvoirs de la transmission et de la création.


« Nagasaki », d’Agnès Hostache, d’après Eric Faye

Dans son roman Nagasaki, Eric Faye tissait une sobre fiction d’après un fait divers survenu en 2008 au Japon où un homme avait découvert qu’une femme sans domicile vivait chez lui en clandestine. Dans une première BD homonyme aux tonalités automnales, Agnès Hostache arrive perspicacement à donner du corps à ce roman épuré grâce à un trait pudique et une fidélité au texte d’origine.

On y découvre monsieur Shimura, un petit employé de bureau quinquagénaire et sans aspérité dont le quotidien est réglé comme une horloge. Travail simple, nourriture frugale, vie célibataire. De subtiles anomalies viennent perturber ce train-train : des aliments disparaissent en infime quantité, des objets sont légèrement déplacés. Il installe une caméra pour se prouver qu’il ne devient pas fou et découvre qu’une inconnue habite chez lui à son insu depuis plusieurs mois. Comme une présence fantomatique qui se contenterait de peu et donnerait une autre vie à sa demeure en son absence. Si son agenda n’est pas chamboulé, son intimité est irrémédiablement fracturée : il ne sentira plus jamais chez lui.

« La Ballade du soldat Odawaa », de Christian Rossi (dessin) et Cédric Apikian (scénario)
Février 1915. Dans l’est de la France, un contingent de rangers canadiens vient prêter main forte aux soldats français, qui pressentent le bourbier des tranchées. Parmi eux, un commando de snipers amérindiens, emmené par Joseph Odawaa, guerrier cree né d’une mère française, aussi impitoyable qu’insaisissable. Ses exploits se répètent d’un bataillon à l’autre, au grand dam des Allemands.

Pour son premier scénario de bande dessinée, le réalisateur Cédric Apikian réussit à mêler grande et petite histoires, dans une ambiance de western crépusculaire, à mi-chemin entre Sergio Leone et Sam Peckinpah. Un scénario servi par le découpage cinématographie du toujours talentueux Christian Rossi, qui a eu la bonne idée de donner une couleur de cendres à ses dessins.

« Dédales », de Charles Burns
S’il n’a jamais étudié la psychanalyse à l’université, l’Américain Charles Burns n’en est pas moins l’un de ses meilleurs interprètes en matière de bande dessinée. Enigmatique à souhait, le premier volume de sa nouvelle trilogie égare le lecteur – avec son assentiment – dans les circonvolutions de l’inconscient, à travers l’idylle embarrassée de deux jeunes adultes engagés dans la réalisation d’un film amateur d’horreur.

Comme dans ses précédents chefs-d’œuvre (Black Hole, Toxic/La Ruche/Calavera…), Burns met en place un petit théâtre de l’étrange – ici incarné par des représentations d’aliens visqueux – afin de mieux questionner les relations entre réel et imaginaire. La pureté de son dessin ne fait qu’ajouter au trouble de cet album qu’on lira aussi comme un hommage au cinéma de série Z.


« Amertume Apache », une aventure du lieutenant Blueberry, Joann Sfar (scénario) et Christophe Blain (dessin)

Mike S. Blueberry n’est pas seulement, avec Lucky Luke, le cow-boy le plus célèbre de la bande dessinée européenne. Il est aussi un personnage iconique né de la rencontre de deux géants du 9e art, Jean-Michel Charlier et Jean Giraud (alias, plus tard, Moebius).

Loin de l’entreprise de « calque à l’identique » qu’on retrouve par exemple dans la reprise d’Astérix, Joann Sfar et Christophe Blain ont évité de copier leurs glorieux aînés pour offrir une aventure du ténébreux lieutenant ajustée à leurs souvenirs de jeunes lecteurs, sans contrainte formelle, néanmoins respectueuse de la série créée dans Pilote en 1963. Où l’on découvre Blueberry s’improvisant comme il peut en pacificateur avec ses amis Apaches, à la suite d’un fait-divers en plein désert qui a conduit à la mort de deux Indiennes.

La lâcheté apparaît comme une faille largement partagée dans le premier épisode de ce diptyque écrit et dessiné de mains de maîtres. Les seuls personnages à s’en sortir honorablement s’avèrent être les femmes, téméraires et indépendantes, et représentées sous les traits d’actrices célèbres qu’on vous laissera reconnaître.


« Ecolila », de François Olislaeger

Il est pour beaucoup déjà loin, ce temps qui faisait rimer nature et âge tendre, où l’on prêtait encore aux enfants le pouvoir de parler aux arbres. Comme pour le faire renaître, François Olislaeger a donné à sa fille un prénom de fleur, Lila, et la met aujourd’hui en scène dans sa « maison-monde ».

Sous le néologisme mélodieux du titre de l’album, Ecolila, se cache l’intention de faire entendre le langage universel des êtres vivants – comment ils communiquent entre eux, quels liens il leur reste avec l’environnement et avec leur imaginaire. Les traits tour à tour fourmillants et épurés de l’auteur transforment ce tête-à-tête singulier entre un père et sa fille en une déambulation sensible et organique, posant l’empreinte d’un éveil nécessaire.


« Demon Slayer », de Koyoharu Gotouge

C’est l’un des mangas qui ont le mieux marché cette année, notamment sur son archipel d’origine, en concurrençant directement le mastodonte One Piece sur le terrain des ventes. Traduit originellement en français par Rôdeurs de la nuit avant d’être arrêté brutalement, Demon Slayer est aujourd’hui réédité.

Incubé dans le magazine Weekly Shonen Jump, une usine à hits du manga pour ados, et porté par une adaptation animée élégante au succès en ligne viral, Kimetsu no Yaiba en VO raconte comment Tanjiro, un jeune marchand de charbon, devient chasseur de démons – ici des sortes de vampires – après que toute sa famille a été tuée, à l’exception de sa sœur Nezuko, toutefois contaminée.

Au-delà de sa cote de popularité, la série se démarque avec son héros mature, unique, non pour sa force, mais pour sa bonté et sa clémence. La relation fraternelle et la quête d’humanité des deux héros s’avèrent fort attendrissantes.


« Le Château des animaux », de Xavier Dorison (scénario) et Félix Delep (dessin)

Une ferme-château oubliée des hommes, quelque part dans la France de l’entre-deux guerres, où des animaux de basse-cour se sont regroupés pour survivre, mais souffrent de l’oppression du leader qu’ils se sont eux-même choisis, un massif taureau qui se fait appeler « président Silvio » et vit protégé par une horde de chiens.

Librement inspiré de La Ferme des animaux, de George Orwell, cet album séduit par son propos – comment se libérer d’une tyrannie sans recourir à la violence – mais aussi par le dessin animalier de Félix Delep, dont c’est le premier album. On croit parfois déceler du Juanjo Guarnido, référence du dessin anthropomorphique, ou du Tex Avery dans un tout autre genre. Seul bémol : la lecture du texte, écrit dans des bulles très – trop ? – petites, n’est pas toujours aisée.

« La Grande Aventure », de Guillaume Bouzard
Deux hommes préhistoriques n’ayant pas encore inventé le rasoir, et encore moins l’usage du verbe, font en revanche la grande découverte, à leurs corps défendant, des vicissitudes de la vie sauvage. La colère des éléments naturels, la férocité des animaux, l’animosité de leur congénères néandertaliens provoquent des saynètes hilarantes, sous le crayon de Guillaume Bouzard, roi du strip et des gros nez.

Pour faire communiquer entre eux ses différents protagonistes, le dessinateur a eu l’ingénieuse idée de les doter de paroles en remplissant ses bulles de pictogrammes, ce qui ne les rend pas forcément plus intelligents mais leur apporte une once d’humanité au milieu d’un monde de brutes authentiques.

« Dracula », de Georges Bess
Ecrit à la fin du XIXe siècle, Dracula, le roman gothique du Britannique Bram Stoker, a connu d’innombrables adaptations, pas toujours inoubliables. Mais il serait dommage de passer à côté de la version de Georges Bess, tant le graphisme en noir et blanc qu’il y déploie époustoufle.

Si le scénario reste proche de la version originale, le dessin du septuagénaire, longtemps considéré comme un simple disciple de Moebius, n’a sans doute jamais atteint un tel niveau, avec des cases éclatées comme seul Druillet savait jusqu’ici le faire, et des illustrations évoquant Gustave Doré. Ce n’est pas pour rien que ce roman graphique, aux références assumées au Nosferatu de Murnau, a été nommé au Festival d’Angoulême dans la catégorie du meilleur album.

« BL Métamorphose », de Kaori Tsurutani
La fiction a vu passer nombre d’histoires d’amitiés intergénérationnelles où le vétéran du duo vit une seconde jeunesse grâce à un acolyte insouciant. BL Métamorphose n’en diffère pas, à ceci près que l’origine de la rencontre de Yuki, dame âgée et solitaire, et Urara, adolescente un brin ramollo, est pour le moins originale.

Le jour où elle pousse la porte de la librairie dans laquelle travaille cette dernière, la mamie se prend de passion pour le BL, acronyme de Boy’s Love (aussi appelé yaoi), registre de manga et récits homo-érotiques masculins nés dans des cercles amateurs avec pour cible éditoriale les jeunes femmes. Un genre très populaire, souvent moqué et rarement mis dans les mains des nouveaux lecteurs. A la curiosité d’Urara va céder une forme de sympathie mutuelle, mal comprise par l’entourage des deux héroïnes.

Sans vulgarité ni ironie, BL Métamorphose est un joli passeur de culture. A ceux qui aiment déjà le manga, il ouvre le regard sur une société de l’apparence où il ne fait pas bon être considéré comme inutile. Aux autres, il raconte en douceur cette passion à travers le regard novice de Yuki.

« Mécanique céleste », de Merwan
Imaginez deux cents pages de lecture jubilatoire, où les cases se succèdent aussi vite que les niveaux s’enchaînent dans un jeu d’arcade.

Sur le papier, le scénario concocté par le Français Merwan n’avait pourtant rien de joyeux. Dans un monde post-apocalyptique, une communauté agricole située près de Fontainebleau, la cité de Pan, tente de survivre, jusqu’au jour où des émissaires de la république de Fortuna, une colonie plus guerrière, menacent de l’envahir. Seule échappatoire : participer à la mécanique céleste, un jeu de balle au prisonnier en mode Rollerball écolo, où l’anti-héroïne Aster va faire des étincelles.

La mise en scène et les découpages de l’auteur de 41 ans, formé à l’école des Gobelins et passé par le cinéma d’animation, font de ce réjouissant exercice de style l’un des albums les plus excitants de cette fin d’année.


« Je suis au pays avec ma mère », d’Isabelle Pralong (dessin) et Irene de Santa Ana (texte)

Parce que l’on refuse à Cédric la réalité d’un pays, il s’éclipse dans celui des rêves. Cédric est arrivé en Suisse à l’âge de 16 ans. Requérant d’asile orphelin, il est malgré lui plongé dans une double quête, de terre et d’identité. Privé de la première, il voit la seconde se transposer en errance psychique, où figures maternelle et matricielle s’assemblent.

Je suis au pays avec ma mère porte le sceau de luttes et de dépossessions. Isabelle Pralong encre au dessin ce que la psychothérapeute Irene de Santa Ana a recueilli au fil de ses séances avec Cédric : c’est rendre par deux fois aux confidences du jeune débouté toute leur profonde humanité.

« Natsuko No Sake », de Akira Oze
C’est un petit bijou de BD patrimoniale proposé ici par les éditions Vega, qui saura convaincre autant les amateurs de manga social que les lecteurs qui aimeraient découvrir des albums japonais. Paru dans les années 1980 au Japon, Natsuko No Sake relate comment une jeune femme partie faire carrière dans la pub à Tokyo choisit de revenir au pays pour reprendre la brasserie de saké familiale.

Des thématiques modernes et riches traversent cette œuvre d’Akira Oze, mangaka peu connu en France : Natsuko va devoir forger son destin à contre-courant dans une société patriarcale, hyper urbaine où l’industrialisation et la consommation vont galopant.

Trente ans plus tard, le dessin bien que caractéristique de sa décennie n’a pas trop vieilli, et le propos non plus. La série questionne ce paradoxe : Natsuko arrivera-t-elle à convaincre les esprits obtus ou rétrogrades afin de perpétuer la tradition et le savoir-faire familial ? Avec en filigrane une réflexion sur l’agriculture intensive du riz et l’industrialisation du sacré saké.


« La Mort de la puissante Thor », de Jason Aaron (scénario) et Russell Dauterman (dessin)

Compilation des chapitres conclusifs d’une mini-série sur un dieu du tonnerre en version féminine, La Mort de la puissante Thor offre un véritable moment de bravoure et un épilogue digne du Valhala, le paradis des guerriers.

Ici, l’héroïne devenue déesse est Jane Foster, amante du Thor original devenu indigne du marteau Mjolnir. Celle-ci, atteinte d’un cancer du sein, voit sa santé empirer à chaque fois qu’elle endosse son armure de super-héroïne. Or, la guerre des royaumes fait rage et menace Asgard, la cité d’Odin. Jane Foster est donc face à un dilemme : sauver les mondes des griffes du terrible Mangog et laisser le cancer gagner, ou rester une simple humaine et suivre sa chimiothérapie.

Dans cet album qui peut se lire indépendamment de la série, Jason Aaron, Russell Dauterman et une kyrielle de dessinateurs offrent une touchante et époustouflante conclusion en alternant des planches épiques avec les adieux plus intimistes d’une femme combative au seuil de la mort.

« Deux manches et la belle », de Milt Gross
En 1927, la sortie en salle du Chanteur de jazz, avec Al Jolson dans le rôle titre, augure de la mort prochaine du cinéma muet. Trois ans plus tard, dans un hommage quasi-posthume à celui-ci, le cartooniste américain Milt Gross se fend d’une bande dessinée sans parole, empreinte des codes narratifs du « muet » : gestuelle accentuée, expressivité caricaturale, rythme endiablé…

He Done Her Wrong – traduit ici en Deux manches et la belle, à l’occasion de la toute première parution en français de ce récit devenu culte aux Etats-Unis – n’est autre qu’une parodie des récits d’aventure et de romance à trois sous du début du XXe siècle. L’histoire raconte les péripéties d’un trappeur du Grand Nord, floué par un escroc qui ira jusqu’à lui voler sa promise (qu’il finira néanmoins par retrouver avec moult exploits).

L’enchaînement frénétique des situations, toutes plus burlesques, rappelle plus Harold Lloyd que Charlie Chaplin, auprès duquel Milt Gross travailla en tant que gagman.
 
enavant123Date: Jeudi, 19.12.2019, 11:57:24 | Message # 2
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De biens belles choses, mais peu de Comics !
 
frenchx23Date: Vendredi, 20.12.2019, 18:38:03 | Message # 3
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Et je n'en ai lu aucun! Shame on me ! cry

La fin ne justifie jamais les moyens ...
 
DirsekDate: Vendredi, 20.12.2019, 18:50:00 | Message # 4
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Ah "la mort de Thor" est dans le top ?! Va faloir que je me penche la dessus.
 
compteuser21Date: Dimanche, 29.12.2019, 08:47:53 | Message # 5
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Dracula de Bess est vraiment très bon. fidèle à l'oeuvre original et les planches en N&B k
 
darkoettam1620Date: Dimanche, 29.12.2019, 11:36:56 | Message # 6
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demon slayer a raflé pas mal de récompenses cette année je pense m'y intéresser prochainement B)

En plein jour ou dans la nuit noire
Nul mal n’échappe à mon regard
Que ceux qui devant le mal se prosternent
Craignent la lumière des Green Lantern !
 
TheDiver666Date: Dimanche, 29.12.2019, 19:55:45 | Message # 7
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Le Dracula de Bess est simplement fantastique. C'est un must-have. Je vais aller tester d'autres recommandations :-)
 
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