Après pas mal de réticences ( l'avis de mes connaissances n'étaient pas très positif ) j'ai vu Adieu les cons de Dupontel.
Et la c'est le drame ! L'intrigue est nulle, les comédiens pathétiques ( Efira et Dupontel sont inexpréssifs ) et les personages secondaires sont inexistants ou de vrai boulet ( l'aveugle et son running gag pendant tout le film ) . Le sommet étant atteint par la scéne de l'ascenseur (vers la fin pour pas trop spoiler !) qui est d'une niaiserie absolument insupportable !
Dire que ce même Dupontel qui a réalisé le fabuleux Bernie il y a maintenant bien longtemps !
Le message est modifié gammo - Jeudi, 06.10.2022, 18:24:40
Petit aparté en parenthèse concernant le titre du topic. La mort récente de Jean-Luc Godard qui était un des rares artistes du 7eme art - qui se considérait d'ailleurs comme un "chercheur", ce qui n'était pas faux quand on considère ses films, surtout ceux de la deuxième période, et qui souhaitait être rémunéré par le CNRS ! - me fait penser que cela fait longtemps que le cinéma n'est plus un art, mais plus qu'une grosse industrie du divertissement. Ce qui n'enlève pas la qualité de certains produits.
bref ! On s'en fout.
Je viens de visionner le film "Le Téléphone de M. Harrigan" d'après Stephen King. Et j'ai passé un très bon moment. Rien de génial toutefois, et même si la fin est un peu décevante (Il m'arrive de plus en plus souvent de me dire à la fin d'un film : "Tout ça pour ça"... Même quand suivre l'action était agréable), je voulais le signaler ici car j'ai été ému par l'amitié du jeune Craig (le jeune Jaeden Martell, avec son air angélique, est parfait dans ce rôle) avec le vieux M. Harrigan (Donald Sutherland). Si ce film a un intérêt, selon moi, c'est dans la peinture touchante de cette amitié entre deux solitaires.
Le message est modifié archangel - Vendredi, 07.10.2022, 16:05:07
cela fait longtemps que le cinéma n'est plus un art, mais plus qu'une grosse industrie du divertissement
Mon cher archangel, le cinéma est toujours un art et également une industrie ! C'est cette ancestrale cohabitation ( qui vaut d'ailleurs pour d'autres domaines artistiques comme la musique ou la bd !) qui fait son intérêt !
le cinéma est toujours un art et également une industrie ! C'est cette ancestrale cohabitation ( qui vaut d'ailleurs pour d'autres domaines artistiques comme la musique ou la bd !) qui fait son intérêt !
Tiens justement, puisqu'on en parlait, je viens de visionner, hier soir, le film "Watcher" de 2022.
Eh bien, voilà un film de cinéphile ! J'ai adoré. J'étais enthousiasmé. Moi qui ne suis plus qu'un consommateur, guidé vaguement comme une barque sur l'eau par mes goûts et mes caprices, j'ai été replongé dans ma cinéphilie admirative et studieuse de jeune homme. Ce film est admirablement tourné et les références sont nombreuses. J'avais l'impression de retrouver mes 20 ans et mes longues nuits d'insomnies devant les films de Polanski !
L'histoire en elle-même n'est pas trop mal non plus mais ce qui m'a le plus séduit c'est la beauté des images et du montage. On est clairement quelque fois chez Brian de Palma ! C'est un film d'ambiance, tout ce que j'aime à la base mais la diffusion lointaine d'une chanson de Françoise Hardy (on est dans un film américain qui se passe en Roumanie) a fini de me convaincre que j'avais affaire à une réal comme je les aime. Son nom : Chloe Okuno.
Décidément 2022 aura été une très bonne année pour le cinéma.
Après "Good Luck to you, Léo Grande", dont j'avais déjà parlé ici, je crois, chef d'oeuvre absolu qui restera culte dans ma vie de cinéphile et d'homme. Qui restera aussi sans doute aussi Le grand rôle de la vie du jeune acteur Daryl McCormack, sublimé et magnifié dans ce très beau rôle de Léo, voilà que sort le film "Tár" de Todd Field avec Cate Blanchet. Là encore : une claque. Pour ceux qui se font une haute idée de ce que l'on peut encore nommer "art", pour ceux qui aiment la musique et la beauté, c'est un film édifiant.
à voir tout simplement.
La scène du cours de musique donné par le personnage principal, Lydia Tár, est une scène d'anthologie qui restera dans quelques mémoires de happy few. Il fallait que quelqu'un réponde à la bêtise crasse de notre époque : Lydia Tár l'a fait.
Le message est modifié archangel - Mardi, 06.12.2022, 08:56:58
J'avais complètement raté ce topic, faut vraiment le faire vivre - histoire de déjà donner de belles suggestions de films à voir ^^ ! Watcher et Good luck to you, Leo Grande ----> to watch list direct, merci archangel !
Comment contribuer, moi qui ne suis qu'un modeste cinéphile.... Voyons, Source Code de 2011 de mémoire, un sacré film sf méconnu que j'avais dégusté ^^
Et en film français le très (très !) dérangeant "Martyrs", 2008 qu'on ne peut pas, plus oublier une fois visionné :o)
Revu Detroit hier Avec John Boyega et Will Poulter (futur Adam Warlock)
Pendant l'été de 1967, d'importantes émeutes ont lieu à Détroit. De nombreux affrontements, durant cinq jours, feront une quarantaine de morts et des milliers de blessés. L'armée américaine et les policiers de la ville de Détroit prennent une partie d'un hôtel et commencent à interroger les personnes d'une manière vicieuse.
Les films où je ne décroche plus de l'écran (concentration de mayrde) étant devenus rares : je ne peux que vivement vous conseiller ce p'tit film de Kathryn Bigelow (sorti en 2017, film quand même connu)
Revu récemment Tremors Ron Underwood/1990. Le scénario astucieux ( des créatures vivent sous terre et réagissent aux vibrations émisent en surface ) les acteurs qui ont l'air de bien s'amuser et une réalisation nerveuse en font un film bien fun ! Il y a eu des suites et même une serie TV qui, dans mon souvenir, sont aussi pas mal !
Prey réalisé par Dan Trachtenberg est un prequel qui renverse l'essence de la franchise PREDATOR disponible sur Disney et qui centre son récit en 1719 à l'époque où le continent américain était peuplé essentiellement par les Amérindiens et la faune sauvage. L'on suit Naru (Amber Midthunder), une Comanche qui doit faire ses preuves pour devenir une chasseuse confirmée en ramenant un trophée conséquent, l'épreuve du kuhtaamia. Au même moment, à quelques kilomètres de là, un Yautja est en plein safari, en quête des trophées les plus difficiles à chasser. La rencontre entre les deux est inévitable : " Que la chasse commence ! " Un récit simple mais efficace qui va droit à l'essentiel et sans la moindre fioriture jusqu'aux dialogues incisifs qui ne s'étalent jamais. On regrettera un manque de phrase culte malgré quelques répliques appréciables, avec une réutilisation bienvenue de la phrase culte : «S’il peut saigner, on peut le tuer.» Un excellent cheminement scénaristique tirant intelligemment parti du contexte historique pour rendre à la traque une notion primaire et élémentaire. Un film de survie en pleine nature, qui offre un savant mélange d'aventure et d'horreur sous une ambiance haletante pour un maximum d'action gore que la superbe cinématographie bonifie tout du long. Propre et pas salissant, à partager en famille aux fêtes de Noel. (si vos enfants ont plus de 11 ans, sinon, vous êtes malade !!) My Collection in this room
Vu il y a pas longtemps, sans arriver à la hauteur de l'original, j'ai trouvé ça sympa. C'est en tout cas nettement plus convaincant que les deux derniers remakes de 2010 et 2018... Ph'nglui mglw'nafh Cthulhu R'lyeh wgah'nagl fhtagn
J'ai eu de la chance, j'ai découvert ce film par hasard et sans aucun spoil (comme cette mini critique !)
Au début il y a un doute ! Une femme est-elle vraiment persécutée par une présence invisible ou est-ce le fruit de son imagination et de sa confusion mentale ! Une fois la réponse connu et grâce à une réalisation très efficace et une bonne interprétation le film ne déçois pas !
ouais bonne surprise (possible que m'attendais à une sombre bouse aussi) un "vilain" réussi, quelques scènes de tension réussies ( il est là ou merde? )
J'ai vu hier le film "tout le monde aime Jeanne" avec Blanche Gardin.
Un vrai beau film comme on en fait plus. Touchant, drôle. D'une extrême finesse. D'une grande délicatesse. Et d'une intelligence assez rare de nos jours.
Blanche Gardin est comme toujours géniale. Le personnage qu'incarne Laurent Lafitte à la perfection, est savoureux et revigorant.
Le sujet est assez grave. Il nous renvoie à nos propres peurs, deuils par moment. Mais toujours avec la distance de l'humour vrai que donne la grande intelligence, qui ne se prend pas au sérieux.
Ce film est beau comme un sourire un peu triste.
à noter que
L'histoire sentimentale, en forme de happy end, donne du baume au coeur et un peu "d'espoir désespéré"
Petit coeur d'artichaut pratiquant l'humour noir ? Ce film est pour toi.
Vu Babylon qui fait beaucoup parler de lui, de Damien Chazelle avec Brad Pitt et Margot Robbie. J'ai adoré ! Le début est complétement fou, avec un montage qui m'a fait penser au Loup de Wall street, ça va à 100 à l'heure mais c'est parfaitement fluide. C'est un énorme hommage au cinéma avec quelques clins d'oeil bien sentis, c'est souvent très drôle et grinçant à la fois. Un grand moment de cinéma.
Bon, on connait hein, c'est du nul potache revendiqué, comme tout ce que fait la bande à Fifi.
Néanmoins, comme à chaque fois on passe un bon moment. J'adore les mauvais élèves. C'est tellement nul et bourré de cliché qu'on en rigole. Et puis, ils sont tellement sympa...
Sales gosses, va !
Le message est modifié archangel - Jeudi, 26.01.2023, 17:49:34
On vient de revoir "It". "ça" pour les intimes de King Sigmund.
Une véritable pépite.
Il y a des films, tellement cultes, qu'on ne peut pas y toucher. Carrie White c'est éternellement et à jamais Sissy Spacek. Quand ils ont fait le remake, on avait envie de pleurer ou de prendre la bastille tellement c'était un outrage. J'avais mal à ma France. C'est normal. Ce film n'est pas refaisable car ce n'est pas qu'un film, c'est une oeuvre. Pareil pour "Christine" du même Carpenter. Comment oser refaire par exemple "Shining" du génial Kubrick ? "Shining" sans Nicholson c'est comme "Deauville sans Trintignant" (très jolie chanson de Vincent Delerm pour ceux qui ont pas la ref) Croyez-vous vraiment possible de refaire le "Grand Bleu" ou "Bagdad Café" ?
Là, on partait de loin quand même. Même si le clown du téléfilm d'origine est devenu culte, une icône de la pop culture, repris souvent dans des oeuvres contemporaines, le téléfilm lui-même était nul. On va dire daté pour ne pas énerver les éventuels fans Du coup, se produit une chose très rare : le remake est plus réussi que l'original.
Je n'en dis pas plus.
Demain on se fait le deux.
A voir
Le message est modifié archangel - Jeudi, 06.07.2023, 00:45:25
It ça aurait pu être un (très) bon film d'horreur mais la plupart du temps c'est : scène horreur - les gosses se marrent sur un truc (et la musique qui va bien avec) sur la scène d'après... dur de s'y plonger sérieusement.. Le chapitre 2 ne m'a pas vraiment laissé de souvenir, ait retenu que la présence de Chastain et McAvoy Le film de 1990 ouais il a vieilli..
Vu avec Chastain y'a pas très longtemps : Le grand jeu Aaron Sorkin au réal et au scénar, le type nous a déjà habitué à un certain débit de parole (The Social Network, Les Sept de Chicago...) mais bon sang même moi " ouah ouah va trop vite pas le temps de lire " Film au top qui raconte l'histoire (vraie, même si "romancée" ici) de Molly Bloom, ancienne skieuse niveau olympique qui deviendra organisatrice de parties clandestines de poker réunissant des stars hollywoodiennes, de grands riches... jusqu'à ce que le FBI s'en mêle (je spoile pas, ça commence par ça)
Casting très solide avec une Chastain au top, Idris Elba et j'attends impatiemment le spin-off sur le personnage de Kevin Costner
Bière aidant, ce film a soulevé bien des passions et discussions. Mais le verdict est sans appel chez nous : L'humanité peut aller se faire foutre !
J ai pas vu le film en question mais j imagine que dans la vraie vie on serait un paquet à faire ce choix de laisser crever l humanité pour pas prendre la responsabilité de tuer un être aimé. C'est assez logique humainement, même si le bon sens pousserait à aider le plus grand nombre. Merci à tout les contributeurs du site pour le travail remarquable.
Un des meilleurs films que j'ai pu voir, ça a été Trouble Jeu (sorti en 2005 avec De Niro et Dakota Fanning). Je ne suis pas fan de thriller ou horreur alors je l'ai regardé en plein jour et avec ma petite sœur pour qu'elle me protège. Et franchement j'ai adoré.
eh beh Papy Cruise a toujours la forme ( il peut pas s'empêcher d'avoir ses scènes où il court comme un dératé ) (il s'arrêta quand ? ... je crois pas qu'il se soit blessé cette fois eheh)
Grand méchant : une IA toute puissante, ça surfe sur l'actu ^^'
Un joli casting féminin : Rebecca Ferguson, Pom Klementieff, Vanessa Kirby ... et puis y'a Hayley Atwell (notre Peggy Carter) qui se bonifie avec l'âge ❤️ ( ah mais elle vole vraiment tout l'écran :P )
Il manque peut-être LA bonne grosse scène qui t'en met plein les yeux et qui te restera en tête (on est dans un film d'action après tout)
Mais le film dure 2h46 ... j'ai l'impression qu'il a pas duré plus d'1h40 (et ça c'est bon)
Cruise sauveur d'Hollywood ? (son Top Gun : Maverick a très très bien marché)
J'avais lu sur un site de cinéma qu'il avait dans tous ses contrats une scène spéciale "torse nu". La fameuse scène qu'il ya effectivement dans tout les films Cruise. j'avais trouvé ça tellement drôle que quand on regarde un de ses films, on attend la scène pour en rire. La voilà la voilà !!!! Mais quel bel homme !! (à lire avec la voix de Jack Lang)
Le message est modifié archangel - Jeudi, 12.10.2023, 12:41:06
Et pis bon à son âge il a les pecs qui tombent, c'est pas très sexy
Jeune j'avais remarqué que les belles actrices que j'aimais, mais que je connaissais "à travers le temps" des redifs bien sur, passées un certain âge (la ménaupose en gros) avaient les hanches et les fesses qui s'affaissaient. Cela me tourmentait beaucoup, je me souviens, ce passage terrible, et si injuste, du temps sur les corps tant aimés...
Bah oui il a pognon.. rien que ça suffit déjà à attirer Beaucoup (même si certaines de ses ex, pour pas dire toutes, ne doivent pas trop galèrer à trouver des mecs en temps normal ^^) Tiens, regarde avec qui s'est mis Salma Hayek
Gloire et pouvoir je dirais que ça dépend, certaines apprécieront le gain de notoriété/coup de pub
Après ouais il se laisse aller (il l'avait dit "j'me laisse aller maintenant, je prends plus soin de mon corps") Mais bon peut-on dire qu'il a tort ? qui, à sa place, ne profiterait pas hein ?
Mais ça ne change rien au talent du gars, quel acteur! (et sa filmographie est extrêmement bonne)
Di Caprio, c'est vraiment un cas d'école. Depuis des années, on nous fait l'éloge de la femme indépendante, qui n'a pas besoin d'un homme ; et il y a quelques années, c'était la grande mode des cougars, mettez vous en couple avec une vieille c'est le feu, le futur appartient aux cougars, regardez Madonna et Demi Moore (qui bénéficiaient d'une indulgence assez folle d'ailleurs). Et le Di Caprio il en prend plein la gueule, publiquement, parce qu'il fait exactement la même chose. En matière de double standard, c'est inouï, on lui fout la pression pour qu'il se case définitivement avec une nana de son âge.
S'il était critiquable sur un point, c'est son engagement écologique bidon alors qu'il se tape des gonzesses sur son yacht entre 2 tournages. Mais bizarrement, il n'est jamais attaqué là-dessus.
C'est ce que je me suis dit en visionnant le film "Wonka" avec l'excellent Timothée Chalamet.
Un film familial vraiment bien fait et très touchant. Ils ont réussi ce pari fou de faire un vrai film "à l'ancienne" et de le réussir !
En le regardant, je reconnaissais tous les codes qui ont séduit mes oreilles et mes yeux de gamins. Tout est là, dans les chansons, dans les gestuelles, dans la chorégraphie, dans les voix. La traduction française est absolument parfaite et élégante. Tout est "vintage" et pourtant si neuf.
Je pensais souvent au film "Mary Poppins," le premier bien sur, qui a accompagné mes toutes jeunes années.
Rien n'est vulgaire dans "Wonka". Au contraire, tout porte à la rêverie, aux sentiments.
Souvent, je trouve que les productions Disney actuelles manquent de ces ingrédients qui ont fait leur renommé. Tout est mièvre dans ses productions-là, ou alors hystérique et idiot, les chansons inaudibles, l'enfant étant pris pour un bas consommateur de poupées ou de casquettes. Que du laid, quoi. Sans âme. Juste l'écho assourdissant d'un tiroir caisse.
Là non. On dirait que les scénaristes avaient la nostalgie, un peu comme nous tous, des bons vieux Disney classiques et l'ont fait en se passant du Disney actuel.
Et c'est bien fait ! Voilà ce que c'est que de vendre son âme aux dollars et aux putasseries "à la mode".
Vraiment, pour tout ceux qui auraient envie de retrouver les bons films de Noël de leur enfance, je le conseille. A regarder au coin du feu avec toute la famille
Le message est modifié archangel - Mardi, 23.01.2024, 17:39:37
Thriller bien fait, très beau visuellement, très bien interprété, et habilement mené. Un brin convenu toutefois mais on passe quand même un bon moment.
Film qui a un goût du "Talentueux Mr Ripley", très bon film également, qui était lui-même inspiré de "Plein soleil", film français avec Alain Delon.
La mise en abîme des influences est vertigineuse quand on y regarde de près.
Bref ! Un film trouble, quelquefois même un peu glauque, sur le désir et l'ambition.
Pas un chef d'oeuvre assurément mais un divertissement de qualité.
Je voulais parler aussi du film "Elle" de Paul Verhoeven avec Isabelle Huppert. Que j'ai trouvé vraiment stupéfiant quand je l'ai vu à l'époque, et qui a fait scandale au moment de sa sortie et avait été jugé immoral, phallocrate et sexiste - certaines féministes allant jusqu'à en faire une "apologie du viol".
Troublant et stupéfiant film oui, surtout par le personnage de Michèle qu'incarne admirablement Isabelle. Nul jusqu'alors n'avait montré un tel personnage. Une telle vision du monde. N'avait surtout pas "osé", je dirais même.
Je continue en spoil pour ceux qui ne l'auraient pas vu :
Michèle Leblanc (Isabelle Huppert) se fait violer par un homme cagoulé qui s'introduit chez elle. Il la laisse par terre et retourne à sa vie.
Elle se relève, stoïque. Remet sa culotte, arrange un peu sa mise, et très calme prend son chat, qui a assisté à la scène, dans ses bras, avant de souffler : "Tu aurais pu faire quelque chose, quand même..."
Puis, elle reprend sa vie, sa routine, ne porte pas plainte. Il faut dire qu'"elle" est un personnage complexe, une femme un peu à part. Sûrement une grand lectrice de Schopenhauer et de Cioran, elle ne se comporte pas comme "une victime", d'ailleurs, elle n'en parle à personne.
On a accusé Verhoeven d'ainsi "banaliser le viol". Ce à quoi il a répondu : "Mon personnage considère que le viol est un acte de violence comme un autre".
Michèle est en dehors, en marge des codes éminemment moraux de cette société de la transparence, de cet "empire du Bien", pour reprendre les mot de Philippe Muray, dans lequel nous vivons. Quand elle découvre l'identité de son violeur (son voisin en fait, un père de famille "bien sous tout rapport") elle est intriguée plus qu'offusquée. Elle s'intéresse à lui, un désir trouble même nait à son endroit. Elle sait, car elle est comme cela aussi, que les hommes peuvent cacher le pire en eux mais qu'il est là, qu'il existe et qu'il serait vain de le nier. Il sait, lui aussi, qu'elle sait et un jeu trouble nait entre eux.
"Elle" est un personnage désabusé, trouble et nihiliste. Loin du monde transparent, bisounours et bien pensant, elle ne se leurre pas sur "la nature humaine" et sur la véritable nature du désir et des sentiments. Plus proche du diable que d'un quelconque Dieu, elle va sa vie dans l'absurdité de notre condition, en femme lucide et désespérée.
Certes, ce n'est pas une "humaniste", elle n'a aucune "espérance en l'homme", comme le chantait Nougaro, aucune croyance en un quelconque "progrès", aucune ambition politique. Elle sait que sous son vernis social, l'homme est un loup pour l'homme, et pourquoi pas pour la femme.
Elle pourrait, sans être une romantique du tout, approuver ce constat que faisait Alfred de Musset :
"Le monde n'est qu'un égout sans fond où les phoques les plus informes rampent et se tordent sur des montagnes de fange."
C'est un peu triste comme film, c'est vrai. Mais comme le soupirait Renant : "Il se pourrait que la vérité soit triste."
Je ne suis pas sur, et d'ailleurs les critiques de l'époque l'ont prouvé, que tout le monde puisse comprendre et entendre le propos de ce film noir - et glacial.
Ah oui Elle ne passerait clairement pas aujourd'hui, avec tous les féminazi mais oui bon film, j'avais bien aimé aussi un personnage très à contre-courant campé pat Huppert, et je n'ai pas beaucoup vu Lafitte dans des rôles sérieux comme ça (et je le préfère largement ici) je ne me souviens plus si l'identité du violeur est montrée très vite
Vu Manchester by the sea ce soir, de Kenneth Lonergan (mince j'aurais parié qu'il était de Manchester tant il met en valeur la ville..), avec Casey Affleck " Après le décès soudain de son frère Joe, Lee est désigné comme le tuteur de son neveu Patrick. Il se retrouve confronté à un passé tragique qui l’a séparé de sa femme Randi et de la communauté où il est né et a grandi. " Bon film, l'histoire d'un homme écorché vif qui doit assumer le rôle de tuteur de son neveu. Émotion toute en retenue et souffrance silencieuse sont au cœur de ce très bon film.
Dans le genre spécial avec Isabelle Hupert, il y avait la pianiste. Une prof de piano "vieille fille" à tendance sado maso qui entretien une relation toxique avec un élève (Benoit Magimel).
Enfin du cinéma, du vrai, immersif, marquant, une adaptation qui fait honneur aux livres. Les 2 heures 46 passent toutes seules, il se passe plein de choses et en même temps le film respire.
Un conseil : allez le voir au cinéma, vous le méritez, et le film aussi.
Il y a quelque jours on a visionné le film galactique "Rebel Moon".
Le 2 vient de sortir.... et si le 1er était regardable, ce second opus est une punition... La première heure est exclusivement de l'exposition et de la re-caractérisation de personnage qui ont/auraient dut être présenté dans le 1° Et si vous voulez savoir comment on filme des gens qui moissonne du blés en full HD, comptez sur Zack Snider !!! Nan, cette première heure était attroce.
La seconde ça pète dans tous les sens. Fusil de Tchekov, Deus ex machina tout les poncifs y passe. Prévisible, ennuyeux...
Je l'ai trouvé largement inférieur au premier, moi aussi.
Les moissons en effet, avec la musique celte c'était ... "étrange" on va dire...
La baston pendant des plombes, c'est très lassant aussi. Je n'aime pas les films d'actions, les bagarres, les cascades, c'est toujours les moments qui me voient décrocher au ciné. Je me met en veille et j'attend que ça passe...
Il y avait aussi, ce dont je n'ai pas souvenir dans le premier opus, un coté super kitch et cliché à l'américaine beauf burger... On aime ou on n'aime pas. Moi, je n'aime pas. Sauf en parodie
Snyder sait parfaitement mettre en image (avec parfois un peu trop de ralentis), mais les scénars c'est pas son fort, il lui faut une base solide comme 300 ou Watchmen.